3 astuces pour développer la créativité chez l’enfant
On aimerait tous que notre enfant devienne le Mozart, le Picasso ou le Karl Lagerfeld de demain. Plus objectivement, nous savons qu’être créative dans ce monde où chaque jour de nouvelles inventions voient le jour est important. Alors, que pouvons-nous faire, en tant que parent, qu’enseignant ou qu’éducateur pour aider les jeunes à développer leur créativité.
Dans cet article, je vais vous partager 3 astuces à mettre en place pour aider les enfants à développer leur capacité à être créatif.
L’enfant naît créatif
Un bébé, lorsqu’il arrive dans ce monde, ne connait pas les règles sociales. Pour lui, tout est nouveau. Il va utiliser son imagination, sa créativité pour découvrir ce monde qui l’entoure.
Le tout-petit va prendre des objets du quotidien pour en faire un tout autre usage que celui pour lequel il a été créé. Une spatule sera utilisée pour pousser d’autres objets, une boîte de CD lancé au sol pour son bruit amusant ou encore un tournevis pour enfiler sous un meuble.
Chez les plus grands, lorsqu’ils développent le langage, nous avons le droit à des histoires toutes plus rocambolesque les unes que les autres. Nous entendons souvent les adultes dire au sujet d’un enfant qui raconte de telle histoire : « il a une imagination débordante, cet enfant. »
Ça me rappelle cette petite anecdote sur mon fils Kalen. Il s’est inventé un ami imaginaire : un cheval. L’animal habite sous son lit avec toute sa famille et nous accompagne régulièrement en voiture. Nous avons le droit à plein de détail sur la vie de son nouvel ami. Vraiment, la créativité des enfants m’impressionne.
C’est la preuve que le cerveau de l’enfant est créatif dès sa naissance et si l’on ne l’empêche pas de se développer, peut grandir avec les années. Si je peux dire ainsi, la créativité ne s’apprend pas, elle se cultive.
Comment cultiver la créativité de nos enfants : mes 3 astuces
Encourager l’enfant dans sa créativité
Malheureusement, en tant qu’adulte, nous avons, inconsciemment, tendance à modeler cette créativité spontanée pour faire rentrer l’enfant dans le moule de notre société.
Il faut que les dessins ressemblent à quelque chose : un bonhomme, une maison. Il faut que l’enfant apprenne à colorier sans dépasser. Il ne faut pas jouer n’importe comment d’un instrument. Il faut utiliser cet objet de cette manière. Il faut… Il ne faut pas…
Pourquoi ne pas dire à l’enfant, tout simplement, « bravo, tu fais ! » ou « c’est bien, tu as fait ! »
Peut-être connaissez-vous Arno Stern ? Il est le créateur du Closlieu. Cet endroit où chaque personne peint à sa manière. Peu de règles, beaucoup de liberté. L’important est de se faire plaisir. Arno, dans ses écrits, parle du geste de tracer. C’est l’acte qui est important pour l’enfant et non le résultat.
Laissons les enfants faire, sans attentes de notre part, mais également sans attentes de leur part.
Ne jugeons pas leurs manipulations, leurs gestes, leur choix, mais ayons des paroles bienveillantes.
Encourageons-les à faire ! Juste pour le plaisir de faire
Retrouvez plus d’infos sur le closlieu ici. Pour les Biennois, un atelier s’inspirant du Clos-lieu existe en vieille ville. Nos enfants y ont été pendant plus d’un an, il s’agit de la Maison de la Peinture/ Malhaus.

Accompagner l’enfant dans le développement de sa créativité
Le plus important lorsqu’on s’occupe d’enfants (que ce soient les nôtres ou ceux des autres), c’est de les accompagner dans leurs découvertes ; d’être présent pour répondre à leurs questions, leurs demandes, leurs recherches.
Cependant, il ne faut pas confondre accompagnement avec enseignement. On ne peut pas apprendre à l’enfant à être créatif. On peut simplement l’aider à cultiver cette créativité qu’il a en lui.

Pour cela rien de plus simple que de le laisser faire, le laisser prendre ses décisions, choisir ce qu’il a envie de faire.
L’enfant souhaite jouer à lancer une balle dans un bol, d’accord. Il préfère faire de la peinture, il veut utiliser une fourchette au lieu du pinceau, d’accord. Il a envie d’aller courir dans la forêt pour « chasser le mammouth », quelle bonne idée.
Notre rôle, en tant qu’adulte, est de laisser faire, mais de surveiller, d’être présent et d’intervenir si l’activité devient dangereuse pour l’enfant ou pour autrui. Mais également, si cela enfreint une règle, si cela peut endommager du matériel important.
Cependant, c’est à nous aussi, de réfléchir à l’importance des choses matérielles. Une fourchette pleine de peinture ou un pantalon troué, n’a que peu de valeur. En l’occurrence, un appareil photos cassé ou un document important déchiré peut nous causer plus d’ennuis. À nous d’anticiper, de prévenir.
Mais laissons les enfants découvrir le monde à travers leurs 5 sens et accompagnons-les pour qu’ils continuent de cultiver leur créativité.
Proposer un environnement riche de stimulation créative
Nous avons tendance à penser que plus nous offrons à nos enfants les dernières inventions de coffrets créatifs ou d’objets stimulant leur créativité plus ils développeront cette capacité.
Malheureusement, la société de consommation nous fait croire cela, mais il est faux. Ce n’est que du marketing. Les publicitaires vont nous faire croire qu’apporter un environnement riche aux enfants, c’est dépenser beaucoup d’argent en jouets et kits en tous genres.
Comme vous avez pu le lire en début de texte, l’enfant est capable d’utiliser n’importe quel matériel et créer quelque chose. Ce qui importe à l’enfant, c’est d’avoir un environnement stimulant la découverte créative. L’observation de ce qui l’entoure (la nature, l’environnement, l’art, la musique …) est déjà une étape dans la progression de leur imagination ; prendre le temps de lire avec l’enfant et le laisser jouer en sont des autres.
Il est vrai que je mets une importance toute particulière aux livres. La raison est que les livres sont une très grande source de stimulation. Ils favorisent et cultivent la créativité de chacun. Cela dès le plus jeune âge et pendant toute la vie, comme j’en parle plus en détail dans l’article sur l’éveil aux livres.
N’oublions pas que jouer reste l’activité principale des enfants et la plus importante pour cultiver leur créativité et leur imaginaire.

Au final, l’important est que l’enfant ait du plaisir, qu’il soit enthousiasmé par ce qu’il fait. Alors, proposez-lui d’aller découvrir le monde qui l’entoure : les artisans près de chez vous, la nature, des musées, des opéras et concerts en tous genres, travailler avec Papi dans le potager, changer les pneus de la voiture avec papa, faire de la cuisine avec Tata, regarder la voisine faire de la couture ou observer les trains passer.
Allons avec l’enfant là où son intérêt se trouve. La créativité se cultive grâce au plaisir qu’apporte une activité.
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Syper! il y en a besoin en ce moment, et ça nous permet de retomber un peu en enfance 🙂
Merci pour cet article ! Il tombe bien en cette période où on peut profiter davantage de nos enfants.
C’est avec mon 3ème enfant (qui a maintenant 3 ans et demi) que j’ai vraiment commencé à lâcher-prise et à « sortir des règles ».
Hier encore, on a peint ensemble et je l’ai laissé faire à sa manière, sans chercher à lui dire « Non, pas comme ça », etc. Il y prenait tellement de plaisir !
Laissons-les grandir à leur rythme et profiter de leur créativité débordante !
Je suis d’accord. L’enfant possède déjà son plein potentiel créatif et il n’y a plus qu’à essayer de l’accompagner et l’encourager au mieux, en essayant de remplacer les « non » systématiques par des « et pourquoi pas ? » (si la réponse « non » nous semble toujours plus appropriée, on peut la maintenir évidemment. Mais parfois nous disons « non » par habitude ou par convention devant les élans créatifs et surprenants de nos enfants)
Les enfants contraints dans leur créativité, ce qui est la plupart du temps le cas, donnent des adultes qui attendent qu’on leur montre une méthode et qui se cantonne durant des années dans la répétition de la même technique, au lieu de chercher d’autres voies. C’est du moins ce que j’ai observé pendant les années où j’ai donné des cours de dessin et de peinture en atelier.
Une autre clé serait de s’autoriser soi-même. C’est difficile, mais c’est possible. Essayer soi-même des trucs, en présence de ses enfants, et leur demander ce qu’ils en pensent… et surtout ne pas s’offusquer de leur réaction s’ils disent que c’est nul… plutôt rire avec eux.
Salut!
Merci pour ce point supplémentaire. Je vais tester, c’est très intéressant comme approche!
Clairement l’enfance est le moment privilégier de la vie où l’être humain peut se laisser aller à sa créativité et c’est bien d’encourager à l’exprimer… Le monde des adultes qui les attend sera tellement fait de contraintes et de tâches pratiques…
Super article! Avec mes enfants j’ai appliqué exactement ça: la liberté d’expression. Et au départ je me posais la question: oui, ok, mais comment vont-ils faire pour progresser? Car c’est en pratiquant et en se donnant des contraintes qu’on améliore notre technique. Et bien, j’ai découvert, avec ma fille d’abord, et maintenant avec mon garçon, que d’eux mêmes ils vont chercher à s’améliorer en se donnant des contraintes. Bien sûr, cela leur donne énormément des moments de frustration, mais quand ils arrivent, c’est la joie intense! C’est eux qui ont décidé d’améliorer leur technique, et leur créativité est toujours intacte! Je suis trop contente de m’être tenue à leur laisser la liberté de faire ce qu’ils veulent… même en faisant l’école à la maison. Merci beaucoup pour cet article!!