Les 3 règles d’or pour accompagner les enfants dans l’autonomie
Notre rôle en tant que parents est d’accompagner les enfants dans le cheminement vers l’autonomie. Concrètement, nous pouvons définir notre action en 3 mots : observer, écouter et agir. Toutefois, avant cela, il est important de leur faire confiance.
Aujourd’hui, je vais aborder le dernier volet sur le thème de l’autonomie. Si vous avez manqué les deux premiers, je vous mets les liens ici.
- Pourquoi favoriser l’autonomie des enfants ?
- L’autonomie de l’enfant : aménager et adapter notre intérieur
Accompagner les enfants, c’est d’abord leur faire confiance
Un enfant naît avec des capacités déjà connues et il va en acquérir tout au long de sa vie. Pour beaucoup de ces compétences, l’enfant n’aura besoin d’aide de personne, pas même de la vôtre. En tant que parents, il n’est pas toujours facile de l’admettre. Nous aimerions que notre enfant ait toujours besoin de nous, de notre aide.
Pourtant, sachez qu’il est capable, par lui-même, de faire beaucoup de choses. Pour cela, il a besoin de vous. Il a besoin que vous lui fassiez confiance, que vous croyiez en ses capacités. Il a besoin de votre amour pour faire ses expériences, de votre regard encourageant. Si ces critères sont rassemblés, votre enfant va prendre confiance en lui, renforcer son estime de soi et pouvoir apprendre à faire seul.
Je ne dis pas que c’est facile de lâcher prise, pourtant, nous pouvons tous apprendre. Même à l’âge adulte, nous avons les capacités à apprendre, à évoluer. J’ai moi-même parfois encore de la peine à voir mes enfants tels qu’ils sont, des êtres remplis de talents et de désirs d’en découvrir d’autres. J’ai écrit, il y a un moment déjà, un article qui témoigne de mon apprentissage pour faire plus confiance à mes enfants. Vous pouvez le retrouver ici. Il vous donnera des pistes complémentaires vers un lâcher-prise.
Les 3 règles d’or pour accompagner les enfants vers l’autonomie
Je vais enfin vous présenter ces 3 fameuses étapes pour accompagner les enfants vers l’acquisition de l’autonomie. De plus, elles pourront vous aider dans beaucoup d’autres domaines de l’éducation de vos enfants.
1 Observer pour connaître l’enfant
Observer notre enfant pour savoir ce qu’il est capable de faire. Regarder ce qu’il essaie de faire, ce qu’il veut faire seul. Si un enfant grimpe sur une chaise, ce n’est pas dans le but de se mettre en danger, c’est peut-être juste pour voir ce que vous êtes en train de faire sur la table.
Grâce à l’observation, vous pourrez percevoir quand l’enfant est capable de réaliser les différentes tâches ou pas. Car il n’y a pas un âge spécifique pour chaque action.
Cependant, plus vous commencerez tôt à accompagner les enfants dans l’acquisition de leur autonomie, plus vite ils comprendront qu’ils peuvent faire par eux-mêmes et qu’on leur laisse la possibilité de devenir plus autonomes.
Sur le site éveil et coton, il y a cette phrase : BIEN PLUS QUE REGARDER, OBSERVER, C’EST ÉCOUTER AVEC LES YEUX. Elle résume bien mes propos. Si cela vous intéresse, vous pouvez lire l’entier de l’article de Christelle ici, il en vaut la peine.
2 Écouter pour comprendre l’enfant
Écouter ce que votre enfant vous demande. On est souvent étonnés lorsque l’on constate que notre enfant voulait faire seul et que nous avons agi avant même d’écouter ce qu’il voulait nous dire. Dans une telle situation, soit votre enfant va entrer dans une grosse colère, soit il va enfouir sa déception au fond de lui. Finalement, l’enfant souffrira.
Nous sommes souvent étonnés par leur volonté. Pourtant, les enfants expriment très tôt leurs désirs. Les bébés, dès la naissance, vont utiliser les pleurs comme moyen de communication. Puis, ils essayeront, avec d’autres techniques, d’attirer notre attention : le pointage ou le langage des signes, par exemple. Ce n’est que vers 15-18 mois que les petits enfants entameront une communication verbale accessible aux adultes.
Pour plus d’informations sur le développement du langage, c’est ici.
Vous comprendrez, qu’à tout âge, l’enfant est capable de communiquer ces besoins et ses envies. C’est à nous, adultes, de prendre le temps de les écouter pour comprendre.
3 Agir pour accompagner l’enfant
Pour accompagner les enfants dans leur apprentissage de l’autonomie, il faut passer par la case « entrée en action ». Cependant « agir » ne veut pas dire faire à leur place, mais accompagner les enfants dans le but de les aider à acquérir cette autonomie qu’ils recherchent.
Pour commencer, il est important de définir les aménagements à faire pour qu’il arrive sans votre aide. Pour cela, je vous renvoie à l’article de la semaine passée sur comment organiser son intérieur pour favoriser l’autonomie des enfants.
Parlez-lui et expliquez comment il doit s’y prendre, sans le faire à sa place. Décrivez les étapes une à une au fur et à mesure que l’enfant s’adonne à son exercice. Pour faire la douche, par exemple, dites-lui de commencer par se laver le visage, puis les bras, … Ou lorsqu’il monte sur une échelle, restez derrière lui et dites-lui où poser ses pieds.
Pour finir, n’oubliez pas qu’il est important pour la confiance en soi, de féliciter et encourager l’enfant à chaque fois que vous le pouvez.
Conclusion
Accompagner les enfants vers l’autonomie, c’est apprendre à les connaître par l’observation et l’écoute pour ensuite savoir quand et comment intervenir.
Chaque enfant est unique, chaque enfant va développer ses compétences à un moment différent. C’est pourquoi il est important d’observer et d’écouter son enfant.
Puis ensuite, vous saurez comment l’aider dans ses tentatives d’apprentissage de choses nouvelles, de le guider et d’adapter son environnement pour que l’enfant puisse acquérir la compétence en question plus facilement.
Donnez-lui l’espace et la chance de vous montrer comment il est capable de devenir plus autonome, faites-lui confiance et avancez avec lui dans ses acquisitions.
Maintenant les clés sont entre vos mains, à vous de jouer !
Article super intéressant et très bien écrit.
Merci pour ces précieux conseils car il est évident qu’à ces âges là énormément de choses se jouent pour ce qui est de la construction de leur personnalité. Personnellement je privilégie vraiment l’action pour qu’il se rende compte qu’il est capable !!
Il est souvent plus facile à l’adulte de faire à la place de l’enfant, plutôt que d’attendre que l’enfant sache faire. Il est également beaucoup plus facile de projeter ses propres peurs d’adulte sur son enfant, plutôt que de faire confiance en sa capacité à faire et réussir. Exemple typique : « fais attention, tu vas tomber ! »
C’est en effet un exercice de tous les jours pour nous, parents ! Cela nous demande de nous autodiscipliner mais aussi de faire face à certains regards désapprobateurs de personnes nous jugeant irresponsables.
Je partage ton avis que tout est une question de confiance.
Merci pour ce nouvel article, toujours aussi intéressant.
Complètement d’accord Julie, la confiance favorise l’autonomie chez l’enfant..
Il y a tellement de parents qui sont plus dans le contrôle en encrant des pensées limitantes en reproduisant les schémas qui les ont construit eux mêmes.
Merci pour cet article !
Bonjour Shirley,
Il est très important de commencer assez tôt. Donner la confiance aux enfants en fonction de leur stade de développement.
Merci pour cet article.
Réapprenons à ralentir en tant que parents, car certes, il est plus facile et rapide de faire à la place de l’enfant, mais s’il n’essaie jamais ou que rarement, comment pourrait il réussir ? et quand prendra t il confiance en lui en se disant » c’est vrai, je suis capable ». Laissons faire les enfants le plus possible, car il a de véritables enjeux ici: autonomie, confiance en soi, prise de risque, développement de la ténacité et j’en passe.
Article très concis et qui va droit au but. Très agréable et facile à lire.. J’ai observé dans mon entourage proche que les personnes qui ont le plus de difficulté à l’âge adulte sont celles que les parents ont trop voulu protéger. Ce désir de contrôle de l’enfant pour le préserver de la souffrance ou des échecs est complètement contre-productif et engendre bien plus de problèmes en fin de compte. .