Comment devenir une mère parfaite

Comment devenir une mère parfaite


En devenant maman, je me voyais déjà être une mère parfaite. Je voulais offrir le meilleur à mes enfants et être un exemple pour mes amies. La réalité est tout autre, mais pas moins bonne.

D’ailleurs, l’autre jour, je discutais avec une maman qui faisait tout son possible pour être là plus bienveillant possible avec sa fille. Elle souhaitait répondre aux besoins de son bébé dès que celle-ci en montrait des signes. Cependant, elle s’est sentie mauvaise mère lorsqu’elle réalisa qu’elle ne pouvait plus aller aux toilettes ou même changer de pièce sans que sa fille ne hurle .

Est-elle une mauvaise mère pour autant ? Ou est-ce la vision de la parentalité bienveillante qui est erronée ?

Dans les lignes qui vont suivre, vous allez déculpabiliser et voir comment concilier la parentalité bienveillante et positive avec nos besoins de femme (et d’homme).

Pourquoi vouloir être une mère parfaite ?

Là est toute la question. Car « la mauvaise mère », dans notre société occidentale, est malheureusement trop souvent considérée comme l’opposé de « la mère parfaite ». Pourtant, s’il y a un domaine où ce n’est jamais tout blanc ou tout noir, c’est bien la parentalité.

Alors, pourquoi chercher à vouloir être parfaite ? Être parfaite aux yeux de qui ? De quoi ?

L’approbation et le regard des autres

L’être humain a cette fâcheuse tendance à donner beaucoup trop d’importance à ce que pensent les autres de lui. N’ai-je pas raison ? Bien évidemment, en tant que parents, nous apprécions lorsque des personnes nous félicitent sur le bon comportement de nos enfants, sur leurs réussites ou encore leur compassion. D’un autre côté, nous sommes mal à l’aise, voire nous avons honte de nous, de nos enfants lorsqu’ils font différemment des autres ou que nous n’arrivons pas à être aussi parfaite que les autres mères.

Pourtant, en lâchant prise et en ne vous préoccupant plus du tout de ce que pensent les autres de vous, de vos enfants, de votre famille, vous saurez trouver l’épanouissement. Car à force de vivre pour le regard des autres, on oublie de vivre pour soi, on met de côté nos valeurs pour plaire au monde d’aujourd’hui.

Une solution pour faire abstraction du regard des autres et ne plus se sentir mauvaise mère


Dernièrement, j’ai visionné les rediffusions des conférences du sommet ZéroLimite de Martin Latulippe. Dans la toute première vidéo, Rémi Tremblay parle de passer de la survie à la vie.

Pour faire court, il explique qu’à la naissance le bébé vit parce qu’il se sent faire partie d’une seule et même entité : le monde (sa mère) et lui. Au bout d’un certain temps, il prend conscience qu’il y a lui d’un côté et le monde de l’autre.

À ce moment-là, le bébé bascule dans la survie. Pour qu’on prenne soin de lui, il va chercher à plaire (en se conformant à ce qu’on attend de lui) ou à attirer l’attention (en étant spécial, singulier) dans son seul but de survivre. L’enfant, puis l’adulte, va s’enfermer dans ces deux types de comportements, pouvant parfois faire usage des deux en même temps ou en alternance.

Tant que nous restons dans cette attitude de vouloir plaire aux autres, nous restons enfermés dans une éternelle insatisfaction. Nous nous voyons comme une mère imparfaite ne sachant pas éduquer de manière respectueuse nos enfants.

Pourtant, Rémi Tremblay propose une troisième manière de se comporter pour justement ne plus être dans la survie, mais basculer dans la vie : l’amour sincère. Cette franchise avec les autres, mais surtout avec soi, nous permet d’être là, présente, attentive à ce qui nous entoure, à ce qui se passe à l’intérieur de soi.

Apprendre à s’écouter, à écouter son autorité intérieure et aimer sincèrement est la solution pour vivre une parentalité et une vie épanouie.

Les mauvaises, comme les bonnes mères évoluent avec la société

Incontestablement, les neurosciences ont mis en avant les effets néfastes de certaines pratiques éducatives ancestrales. Avec les connaissances actuelles sur le sujet, nous voyons une amélioration des comportements éducatifs dans un grand nombre de foyers.

C’est donc un changement positif qui est en train de se produire. Pourtant, certains parents ont l’impression d’être de mauvaises mères. Je vous le promets, vous êtes de bien meilleures mères que les femmes d’avant. Pas parce que nos grands-mères étaient de mauvaises personnes, mais parce que la société à évoluer et les pratiques éducatives avec elle.

D’ailleurs, le fait de se poser la question, montre que vous vous inquiétez pour vos enfants, et rien que cela prouve que vous êtes de bonnes mères.

La mère parfaite et la bienveillance

Maintenant, revenant au thème de l’éducation bienveillante. Nous sommes submergés de conseils sur l’éducation bienveillante à chaque instant : sur les plateaux télé, par les nombreuses formations et coach en parentalité positive, dans les livres ou encore sur les réseaux sociaux. Nous ne pouvons donc pas ne pas être touchés par ces bonnes théories.

Oui, je parle de théorie, parce que dans la pratique, ce n’est pas toujours évident. Les enfants sont tous différents, les parents également. Chacun a un vécu personnel et part d’un point plus ou moins éloigné du résultat final.

J’ose ici, vous partager un point qui me semble indispensable pour se sentir être une bonne mère au quotidien, qu’on pratique ou non l’éducation positive.

La bienveillance commence par soi-même

Je vais mettre l’accent sur ce point, parce que trop souvent, lorsqu’on parle d’éducation bienveillante, on étudie les bienfaits de cette pratique sur le cerveau de l’enfant, comme dans de nombreux ouvrages d’Isabelle Fillioza par exemple. En aucun cas, je remets en question cette théorie, loin de là. Mais j’aimerais prendre le problème sous un autre angle.

Lorsqu’on s’occupe d’enfant, que ce soit les nôtres ou ceux que l’on garde, nous prenons beaucoup sur nous-même pour leur apporter le meilleur. Pourtant, nous avons aussi des besoins que nous sommes prêts à mettre de côté, à enfouir pour avoir le meilleur comportement possible au quotidien.

Oui, mais ! Ne pas s’écouter, ne pas vouloir ressentir sa fatigue, ses émotions, ses faiblesses, c’est se mentir à soi-même et repousser le problème à plus tard. Dans cette quête du bien-être de toute la famille, le défi est de trouver l’équilibre entre les besoins de l’enfant et ses propres besoins.

Être bienveillant envers soi-même, prendre du temps pour soi, se ressourcer pour pallier nos besoins personnels, c’est indispensable pour être plus présente pour l’enfant, être à son écoute et bienveillant dans son rôle de mère.  

Pour aller plus loin, vous pouvez lire l’article « Et si prendre soin de mes enfants commençait par prendre soin de moi« .

Nous sommes tous des mères parfaites

Pour résumé, nous sommes finalement tous de bons parents. Car seule le regarde des autres et de la société en général nous donne cette image de « mauvaise mère ».

Le grand effort que l’on doit faire pour abandonner cette image tronquée de notre rôle de parent, c’est apprendre à s’écouter. être attentif à notre vie intérieure et être dans l’amour sincère.

Comme le dit si bien Christophe André, psychiatre français, dans cette citation :

Si tu penses, comme moi, que nous sommes toutes des mères (et des pères) parfaites, partage un maximum ce texte pour aider d’autres parents à déculpabiliser.

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