Comment se libérer de la rumination mentale (overthinking)

Comment se libérer de la rumination mentale (overthinking)


Si seulement j’avais fait différemment

Parfois, le soir avant de m’endormir, ou en plein milieu de la nuit, je me mets à cogiter sur une mésaventure passée : comment aurais-je pu faire pour éviter telle ou telle situation ? Est-ce que la finalité aurait été différente si j’avais agi autrement ? Si seulement j’avais fait différemment. Un grand nombre de questions se bousculent dans ma tête, une rumination mentale excessive. Mais pourquoi donc m’infliger de telles pensées répétitives ?

Tu vas me dire que c’est certainement pour éviter de reproduire les mêmes erreurs et réfléchir à une autre solution si la situation venait à se répéter. Mais dans la réalité, ça m’empêche juste de m’endormir ou d’être présent mentalement pour mes enfants.

Alors, pourquoi je te parle de ça aujourd’hui ? Eh bien, déjà parce qu’on a tous besoin d’un sommeil reposant pour être en forme le lendemain, mais également parce que ces pensées, une fois qu’elles sont dans notre tête, sont beaucoup plus difficiles à faire sortir. Ce qui a pour effet de nous empêcher de nous consacrer pleinement à nos enfants.

Arrêtons de ressasser le passé

Aujourd’hui, je vais parler de ces petites choses du quotidien qui nous arrivent et qu’on ne peut s’enlever de la tête, comme arriver en retard à l’école, oublié de racheter du lait, avoir manqué un rendez-vous ou comme moi, la nuit dernière, la perte du doudou de notre fils l’été dernier.

Oui, je sais, cette mésaventure date de plusieurs mois en arrière. Entre-temps, nous avons racheté un nouveau doudou qui a été adopté sans complication par notre petit garçon. Pourtant, l’autre nuit, j’ai ressassé cet événement à ne plus pouvoir dormir. Alors, oui, c’était le tout premier cadeau de Noël offert par sa marraine et son parrain qui vivent à plus de 1000km de chez nous, mais ce n’est franchement pas dramatique.

C’est clairement ce genre de souvenir que nous avons meilleur temps d’apprendre à laisser de côté.  Car oui, cette rumination mentale (overthinking en anglais) à l’art de nous plomber le moral, nous stresser, nous prendre beaucoup d’énergie, voire à nous angoisser.

La rumination mentale n’est autre qu’un dysfonctionnement de notre cerveau

C’est bien beau de réaliser qu’en s’attardant trop sur des questions futiles, nous risquons d’être dans un moins bon état d’esprit. Mais encore, faut-il comprendre le mécanisme de notre cerveau et avoir les bonnes techniques pour s’en détacher.

Pour faire simple, notre cerveau va utiliser plusieurs parties pour traiter les émotions. C’est donc un travail d’équipe entre les différents cortex, mais également accompagné de l’amygdale et de l’hippocampe. Lorsque le cortex préfrontal dysfonctionnerait légèrement, la gestion des émotions deviendrait plus difficile pour la personne et donc sujet à l’overthinking.

3 techniques pour stopper la rumination mentale

Bon, d’accord, dit comme ça, je donne l’impression que c’est une fatalité et que rien ne peut changer la donne. Pourtant, il existe de petites astuces pour stopper ces pensées désagréables et se changer les idées.

Se consacrer à une activité

En se concentrant sur une tâche prenante, notre cerveau va se focaliser uniquement sur cette action et ne pourra plus ressasser ces souvenirs. Il est donc important de trouver une activité qui demande une grande concentration, comme certains sports ou des activités manuelles.

Bon, je te l’accorde, au milieu de la nuit, on n’a pas envie de se mettre à cuisiner de bons petits plats ou aller faire une partie de tennis. Cependant, il existe d’autres moyens d’occuper nos pensées. La lecture est un grand classique, mais les mots-croisés et les sudokus sont d’autres activités qui auront le pouvoir d’interrompre nos ruminations.  

Attention de ne pas se réfugier dans des activités malsaines comme la nourriture, l’alcool et les écrans. La culpabilité qui s’ensuit aura l’effet inverse souhaité.

Faire de la méditation ou s’adonner à la prière

Que ce soit la méditation, le yoga, la prière ou tout simplement des exercices de respiration, l’effet et le même : permettre à notre esprit de fixer son attention sur une seule et unique chose. C’est un très bon moyen d’éviter à nos pensées de s’éparpiller et de les ruminer.

De plus, ces pratiques permettent de se relaxer, de s’apaiser et de retrouver une sérénité qui est essentielle pour avoir la patience de s’occuper de nos enfants avec bienveillance.

Écrire ses ruminations dans un journal intime

Mon dernier conseil, qui peut être très efficace pour certaines personnes, est d’avoir un cahier dans lequel écrire nos ruminations mentales. Tu peux y laisser toutes tes pensées pour te libérer l’esprit et enfin pouvoir te consacrer à autre chose.

C’est également, un bon support pour déverser tes émotions lorsque tu te sens submergé. Ainsi, ça permet de se calmer et d’être à l’écoute de nos enfants sans être rempli de colère, de rancune, de peur ou de tristesse.

Comme tu peux le voir, il existe donc de petites pratiques que tu peux facilement mettre en place lorsque tu te sens envahie par cette rumination mentale. Que tu prennes le temps de faire une activité prenante, que tu t’adonnes à des pratiques méditatives ou encore que tu te lances dans la rédaction d’un journal intime, c’est à toi de trouver la bonne méthode et ainsi te libérer de l’overthinking.

Pour clore ce podcast, je te partage une citation de Victor Hugo.

Mieux vaut une conscience tranquille qu’une destinée prospère. J’aime mieux un bon sommeil qu’un bon lit.

Victor Hugo