École à la maison : 7 conseils pour réussir

École à la maison : 7 conseils pour réussir


1. Laisser l’enfant dormir

Vous avez certainement déjà remarqué que vous êtes plus efficace au travail lorsque vous avez passé une bonne nuit. Logiquement, c’est pareil pour les enfants, sauf qu’ils ont besoin davantage d’heures de repos.

Des études ont déjà été faites pour voir les corrélations entre manque de sommeil et productivité. Elles démontrent qu’un manque de repos, a des nombreuses conséquences, entre autres sur notre concentration. Je vous mets ici l’étude « Conséquences neurocognitives de la privation de sommeil », réalisée par l’Université de Pennsylvanie.

Les enfants ont donc tous besoin d’être reposés pour bien se concentrer. Je pense qu’il est important de laisser les enfants dormir, le matin, le temps qu’ils ont besoin. Ainsi, ils seront plus aptes à se concentrer et travailler efficacement.

En moyenne, les enfants ont besoin entre 8 et 13 heures de sommeil en fonction de l’âge. Je vous partage ce petit tableau qui représente bien sûr une moyenne, rien ne vaut l’observation des besoins de votre enfant.

tableau d'explication des besoins de sommeil chez l'enfant. Entre 3 et 5 ans, 10 à 13 heures, entre 6 et 12 ans, 9 à 12 heures, entre 13 et 18 ans, 8 à 10 heures.

Profiter de n’avoir aucune contrainte d’horaires scolaires pour laisser votre enfant avoir le repos nécessaire pour être concentré et travailler le mieux possible sur ses apprentissages.

2. Pas d’écran avant de travailler

En tant que parents, nous avons tendance à utiliser les écrans, en particulier la télévision, pour occuper nos enfants pendant que nous sommes occupés. Malheureusement, je vais peut-être vous apprendre quelques choses, mais les écrans ont une conséquence dramatique pour les capacités cognitives, comme on peut le lire dans cette étude du The Lancet Child & Adolescent Health.

De plus, j’ai pu observer que mes enfants étaient moins attentifs après avoir été devant un écran, même si le temps d’écran était court et limité (environ 15 – 20 minutes). Leur concentration était moins efficace et leurs pensées partaient souvent dans leur imagination.

Je vous conseille donc de trouver une alternative aux écrans avant le temps de travail scolaire, cela ne pourra qu’améliorer le moment d’étude et de même votre patience.

3. Avoir l’estomac rempli

Cela semble normal pour la plupart des parents, mais un estomac vide peut rendre la concentration difficile. La sensation de faim, souvent désagréable, est là pour nous avertir que notre organisme manque de nutriment et donc d’énergie. Dans ce cas-là, la sensation de faim a besoin de toutes les ressources cognitives et donc affecte directement le bon fonctionnement du cerveau.

Il est donc indispensable de proposer à nos enfants des repas équilibrés. Il faut également tenir compte des moments de la journée où la faim est présente et ne pas demander à l’enfant de travailler lorsque la faim arrive.

N’oublions pas que boire est aussi important, si ce n’est plus, que de manger. Un manque d’eau dans l’organisme aura des conséquences bien plus grave. Je vous explique plus en détail la nécessité de boire sainement dans mon dernier article.

4. Être disponible pour l’enfant

Pendant les heures de travail scolaire de notre enfant, nous nous devons d’être totalement disponibles pour lui.

Cela veut dire que pour les enfants du primaire (et de maternelle), nous devons nous asseoir avec eux, répondre à leurs questions, leur donner des explications, etc… Si nous commençons à faire autre chose, l’enfant aura tendance à se déconcentrer, à discuter avec ces frères et sœurs, à regarder par la fenêtre, etc… Il est plus difficile ensuite de recentrer l’enfant sur ces travaux.

Alors, abandonnez votre téléphone portable pendant quelques heures, oubliez l’énorme panier de lessive qui vous attend ou la montagne de vaisselle. Ce temps de travail devrait être consacré uniquement à votre enfant.

Pour les plus grands, qui sont souvent plus autonomes, cela demande moins de présence. Néanmoins, vous devez être disponible pour accompagner votre enfant en cas de besoin et également pour vérifier qu’il ne se discipline pas.

Cela dit, il est également important de montrer que vous leur faites confiance et les responsabiliser. Cependant, ne les laissez pas livré à eux-mêmes, ce ne sont pas encore des adultes et l’accompagnement reste important.

5. Observer les besoins de l’enfant

Lorsque nous devenons parents, il y a une capacité indispensable, pour que la vie de famille en général, fonctionne au mieux : l’observation des besoins de nos enfants.

Quand le bébé arrive au monde, nous apprenons à décrypter ses pleurs. Est-ce de la faim, de la fatigue, une douleur, … Quand l’enfant grandit, nous avons tendance à oublier que ces besoins existent toujours. Seulement, ils sont exprimés différemment : excitation, manque de concentration, pleure, agressivité, …

Il est donc important d’observer les réactions de nos enfants et tenir compte de ses besoins. C’est encore plus important lorsque nous faisons du travail scolaire avec eux. Comme dit plus haut, la faim et la fatigue peuvent avoir des conséquences sur l’efficacité de la concentration et les capacités cognitives.

Une fois que vous détectez que votre enfant est fatigué, a faim ou a besoin de se défouler, il faut modifier votre programme. Ce qui nous amène au point suivant.

peluche lisant un livre qui a besoin de se reposer
Image par Oldiefan de Pixabay

6. Adapter le temps de travail et le programme

Évidemment, nous sommes tous contraint de rendre des comptes à l’Éducation Nationale (à l’instruction publique pour la Suisse). Cela dit, vous remarquerez bien vite que travailler avec un petit effectif d’enfants, lorsqu’il y a une fratrie, ou en individuel, est plus efficace que les classes, parfois surchargées, des écoles publiques.

Alors, profiter d’adapter le temps de travail en fonction des besoins de votre enfant. Laisser de côté le travail scolaire pendant plusieurs jours pour profiter en famille. Laissez-vous guider vos envies et celles de votre enfant.

Adapter aussi le programme, selon les besoins et l’envie de votre enfant. Les maths, il en a par-dessus la tête, eh bien tant pis. On ne travaille pas cette matière aujourd’hui, il y reviendra demain ou après-demain.

Ne tentez pas non plus de vouloir faire 1 heure de chaque matière chaque jour. La concentration des enfants étant relativement courte (la nôtre aussi d’ailleurs), instaurer des temps très court (5-10 minutes pour chaque matière), un ou deux exercices pas plus.

Adaptez-vous à votre enfant et vous serez plus serein tous les deux.

7. Laisser jouer l’enfant

Faire l’école à la maison, ne veut pas dire reproduire exactement les conditions de l’école, mais à la maison. Si ce mode de fonctionnement est adapté à certaines familles, ce n’est de loin pas le cas pour tout le monde.

Je pense qu’il est indispensable de laisser beaucoup de place au jeu libre dans la vie de nos enfants. On peut, certes, jouer dans un but d’enseigner des notions scolaires (je vous conseille d’ailleurs ce super blog qui propose un grand nombre de détournements de jeux de sociétés), mais cela ne doit pas prendre la place du jeu libre.

enfant qui joue au petit train, car un enfant à besoin de jouer.
Image par Nathan Legakis de Pixabay

Un enfant a besoin de jouer sans raison, sans but, juste pour jouer. Il va certainement développer des compétences que vous n’auriez pas imaginées. Alors, laissons les enfants jouer et apprendre la vie. Si vous voulez aller plus loin dans cette thématique, je vous propose d’aller visionner la vidéo d’André Stern que j’ai déjà partagé dans un autre article (ici, à la fin du point 2).

Vous avez aussi d’autres conseils à partager avec les autres lecteurs, alors notez-les en commentaire.