Éduquer sans punir, est-ce possible ?
J’en rêve !!!!
Mais c’est pour moi encore difficile à dire qu’éduquer sans punir est possible. J’aimerais tant pouvoir affirmer avec conviction que nous pouvons vivre sereinement sans punitions. Avec 3 enfants de 6 ans, 5 ans et 3 ans, ainsi qu’un bébé à naître, je n’y arrive pas, pas encore.
Alors, pourquoi vouloir écrire un article à le sujet, allez-vous me dire. Tout simplement parce qu’une amie blogueuse, Ludivine, du blog graines-de-bienveillance.com, organise un carnaval d’article qui a pour sujet l’éducation sans punition. Et j’avoue que j’avais envie de le prendre comme un défi personnel. Dans cet article, je vais vous dévoiler mon cœur de maman. Je vais essayer de trouver quelles sont mes failles, ces obstacles qui me font échouer et ne pas atteindre mon but de la maman bienveillante.
Mon tempérament
Je
vous l’avoue, c’est bien mon plus grand défaut. J’ai
un tempérament très fort. Je
n’aime pas avoir tort et je vais tout mettre en œuvre pour que les
choses se passent comme j’en ai décidé. Alors,
oui, je fais des efforts et j’arrive à me contrôler de plus en
plus. Malheureusement,
lorsque je suis fatiguée (et c’est souvent en ce moment, la
grossesse n’aidant pas) ou lorsque trop de choses me
contrarient, je m’emporte.
J’essaye
donc tant bien que mal de discuter avec mes enfants. Mais
lorsque mes nerfs sont à vif, j’ai tendance à m’emporter, crier
d’abord et ensuite prendre le temps de comprendre. J’ai
souvent besoin de me calmer et que l’enfant se calme. Après
un moment de calme, je suis enfin capable de prendre le temps avec
l’enfant en question pour avoir une discussion.
Alors,
souvent pendant ce temps nécessaire, autant pour l’enfant que pour
moi-même, je punis l’enfant dans sa chambre. Et
ma plus grosse erreur, c’est de le faire en criant.
Je ne connais pas d’autres exemples éducatifs

Nous avons souvent été éduqués de la manière forte (punitions, fessées, menaces, …) alors pourquoi nos enfants ne supporteraient pas la même chose ? C’est bête de penser ainsi. Surtout que souvent nous avons de mauvais souvenirs de ces actes. Alors, pourquoi continuer de perpétuer ce mode éducatif ?
Et bien simplement parce que je n’ai pas d’autres exemples. J’essaye de m’informer, de comprendre, mais autour de moi, j’ai peu d’exemples de personnes qui pratiquent l’éducation bienveillante et que chez qui cela marche réellement. Je ne dis pas que ça ne marche pas, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit. Je dis juste que dans mes connaissances proches, je ne vois pas de résultat positif. Certainement parce qu’il faut du temps et beaucoup de patience pour arriver à un résultat convaincant sans jamais punir.
Je pense qu’on peut y arriver. Mais il faut être fort et avoir beaucoup, beaucoup de patience. J’en arrive donc à mon point suivant.
Mon manque de patience
Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas. Quoique nous n’ayons pas (trop) de contrainte par notre pratique de l’IEF (j’ai écrit un article sur nos choix de ne pas scolariser nos enfants, si ça peut vous intéresser), il faut dire que j’ai parfois envie que les enfants fassent certaines choses dans un temps imparti.
J’aime
quand l’appartement est rangé, j’aime quand les enfants sont
habillés et ne traînent pas en pyjama toute la journée. Mais
j’aime ne pas devoir répéter les choses trop de fois aussi. Alors,
ma patience a souvent des limites. Au bout de 2, 3, 4
rappels (voire plus), je commence à m’impatienter et
malheureusement à crier, menacer, et même parfois punir.
Ma fierté

Ah
que c’est dur en tant qu’adulte, et encore plus lorsqu’on est parent,
de se remettre en question. Et
c’est encore plus dur de dire pardon à nos enfants lorsqu’on va trop
loin. J’avoue
que j’aimerais parfois réussir plus souvent à leur demander pardon,
car je sais que mes paroles peuvent être blessantes, que mes gestes
peuvent parfois être trop brusques. Mais
la fierté est coriace.
La
rédaction de cet article m’aide à prendre conscience de mes
erreurs, mais surtout de mes faiblesses. Je
suis adulte et je pense qu’on peut tous travailler sur nos
comportements. On
le demande constamment à nos enfants, mais pourquoi pas également à
nous ? Parce
qu’on pense être parfait ? Parce
qu’on pense ne plus pouvoir changer ? Non,
tout simplement par fierté
Je peux changer, vous aussi
Alors,
éduquer sans punir oui, c’est possible, mais nous devons
premièrement faire un travail sur nous-même.
Je
dois me remettre en question, je dois me fixer des objectifs
réalisables autant que j’en fixe à mes enfants. Nous
pouvons tous changer, qu’importe notre passée, qu’importe notre vie
actuelle. Il
suffit de le vouloir. Alors,
aujourd’hui, je m’engage à travailler sur mes défauts et aller de
l’avant. Et
cela pour le bien-être de mes enfants.
En résumé, je dois :
- Apprendre à me calmer avant de parler à mes enfants, ne pas crier sans réfléchir et contrôler ma colère et ma frustration… comme les enfants.
- Ne pas me référer uniquement aux exemples éducatifs connus.
- Me reposer plus pour être plus patiente.
- Mettre ma fierté dans ma poche et penser d’abord au bien-être de mes enfants.
Je ne suis pas une mère parfaite (Ludivine parle bien de ce sujet dans un article que vous pouvez lire ici). Je dois rester lucide, les choses ne se feront pas toute suite. Un pas après l’autre. C’est comme ça que peut-être un jour, j’atteindrais mon objectif.
Qui souhaite me suivre dans cette démarche ? Commenter et partager votre défi.
Boujour Shirley, et bravo pour cet article. où comme souvent, tu nous gratifie d’une belle et courageuse introspection et autocritique; Et comme tu le dis si justement : ce n’est pas facile d’éduquer sans punir. Tout d’abord, parce que nous parents avons le plus souvent été élevé comme ça, parce que nous n’avons pas d’autres modèles. Mais aussi parce que c’est un réflexe, et peut-être aussi une solution de facilité. Je dois dire que nous aussi nous essayons d’élever de manière bienveillante et sans punir. Mais cela demande un gros, voire même un énorme effort. Mais je pense que cela en vaut la peine. Cela permet de respecter encore plus nos enfants, dans ce qu’ils sont et dans leurs envies, bref un beau et sacré challenge.
Bonjour Shirley et merci d’avoir participé à mon carnaval d’articles ! On sent que tu as parlé avec ton coeur et montré que l’éducation sans punition demande beaucoup de travail, de patience, de motivation et que cela ne vient pas du jour au lendemain. Cela implique une remise en question de son style d’éducation et de soi-même. Tu verras dans mon article https://graines-de-bienveillance.com/eduquer-sans-punir-possible/ que je donne des clés pour se changer soi-même avant de donner des astuces à mettre en pratique avec notre enfant. Je te tiens au courant dès que l’ebook de compilation est disponible. Bonne continuation ! Ludivine
Bonjour
Très très intéressant cet article sur l’éducation sans punir, j’aime beaucoup.. je n’arrête pas de relire les différents articles du carnaval. C’est vrai que depuis que j’ai découvert la parentalité bienveillante et positive ça m’a permis de me remettre en question sur la façon dont je pouvais appréhender l’éducation de mes enfants.
Vos articles sont plein de valeurs.
Je suis Edward, Passionné par la parentalité bienveillante,. Je suis entrain de créer un blog sur le sujet de la parentalité consciente afin de partager mes astuces et mon vécu de parent que j’ai mis en place pour mes enfants.
Merci encore pour cet article. 🙂
Cordialement
Bonjour Edward,
Merci pour vos divers commentaires.
Et bienvenue dans la blogosphère. Je serais intéressé à découvrir votre blog.
Cordialement
Shirley