L’enfant du milieu a-t-il vraiment une place inconfortable ?
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 6:09 — 11.3MB)
S'inscrire au podcast via une plateforme : Apple Podcasts | Spotify | Deezer | RSS
Avant d’avoir des enfants, je me suis toujours mis en tête que je ne souhaitais pas avoir un nombre impair d’enfants. Tout simplement parce que j’avais quelques appréhensions sur l’enfant du milieu, le cadet, appelé aussi l’enfant sandwich. Aujourd’hui, j’ai décidé de faire quelques recherches pour voir si ces idées reçues étaient fondées ou non.
Tu peux directement écouter le podcast ci-dessous, le télécharger pour l’écouter plus tard ou t’abonner sur les plateformes d’écoute en ligne (Deezer, Apple podcast ou Spotify). Tu peux retrouver les précédents podcast ici.
L’enfant du milieu est généralement plus discret et aurait le rôle du négociateur
Il est vrai qu’il y a de moins en moins de fratrie de plus de 2 enfants. Pourtant, on en trouve encore et ces enfants sandwichs ont beaucoup de choses à nous apprendre.
Lorsqu’on écoute leurs témoignages, une fois devenus de jeunes adultes, il en ressort souvent qu’enfants, ils avaient une tendance, soit à être plutôt discret et essayer de se faire un peu oublier, soit au contraire, d’être plus turbulent pour se faire remarquer.
Entre l’aînée qui a fait de l’adulte un parent et le benjamin qui sera à jamais le dernier bébé de la famille, le cadet se retrouve dans une position indéfinie, ambiguë : ni petit, ni grand. Même si les parents essaient de ne faire aucune différence entre chacun de leurs enfants, c’est en tout cas le ressenti de ces enfants du milieu.
Il est, également, souvent retenu dans les discours des cadets, que ces enfants ont un désir d’aider à résoudre les conflits et serait une sorte de médiateur pour les frères et sœurs.
Ce qui me fait penser à mon frère, enfant du milieu, entouré d’une grande sœur et de moi, sa petite sœur. Il a toujours essayé de calmer les conflits que j’ai pu avoir dans mon adolescence avec mes parents. Encore aujourd’hui, c’est lui qui joue le médiateur au sein de notre famille.
L’avantage d’être l’enfant du milieu
Cette position dans la fratrie, ne serait pas uniquement négative, comme je l’imaginais avant de me lancer dans mes recherches.
Du fait que ces enfants se sentent moins regardés par leurs parents et victime d’injustices, ils vont développer un caractère plus autonome et plus ambitieux. À force de détermination et de travail, ils vont arriver, par eux-mêmes à leurs fins.
C’est de cette manière qu’ils développeront des capacités d’adaptation, de socialisation et de négociation, devenant parfois même des leaders hors du cocon familial.
Paroles d’enfant
Comme vous aviez bien apprécié le podcast où ma fille donnait son avis sur le bonheur, j’avais envie de vous offrir un autre moment de ce type.
Comme tu le sais peut-être déjà, je n’ai plus d’« enfant du milieu », mais pendant un peu plus de 3 ans, nous n’avions que 3 enfants. J’ai donc voulu savoir si mon grand garçon se souvenait de cette période et accepterait de répondre à quelques questions.
Comme c’est un enfant assez discret, ce qui confirme l’un des points mentionnés avant, il n’a pas souhaité que je l’enregistre. Mais c’est exprimé lors d’un petit échange entre nous deux. Ne se souvenant plus de la période avant la naissance de notre dernier petit trésor, il a fait part de son ressenti du moment.
Ce qui est ressorti de notre conversation, c’est qu’il a le sentiment qu’on laisse Kalen, son jeune frère, faire beaucoup plus de choses que lui, qu’on dit « oui » plus facilement. En revanche, il n’observe pas d’injustice vis-à-vis de sa sœur aînée.
Peut-être avons-nous tendance à faire une différence entre « les grands » et « les petits ».
Comment diminuer le sentiment d’être moins important chez l’enfant du milieu ?
Comme tu le vois, être l’enfant du milieu à ses avantages et ses inconvénients. Néanmoins, en tant que parents, nous ne souhaitons pas que notre enfant ait ce sentiment d’injustice de notre part et surtout qu’il n’ait pas l’impression qu’on l’aime moins que ces frères et sœurs.
Pour éviter cela, rien ne vaut la communication. Et pour commencer, l’enfant a besoin qu’on prenne le temps de l’écouter, rien que lui, sans distraction extérieure (téléphone, autres enfants, …). Ces moments d’échange ne peuvent que renforcer le lien entre le parent et l’enfant et raviver le sentiment d’importance.
Un enfant qui ressent l’intérêt et l’amour que nous lui portons, développera une meilleure estime de soi et grandira sereinement au sein de la fratrie. Pour bien savoir comment transmettre ton amour inconditionnel à ton enfant, je t’encourage à aller lire l’article sur le réservoir émotionnel de l’enfant, il t’apportera des clés concrètes pour construire durablement ta relation avec ton enfant.
Je terminerai par une citation de Jean-Jacques Rousseau.
« L’enfant lit beaucoup mieux dans l’esprit du maître que le maître dans le cœur de l’enfant. »
Jean-Jacques Rousseau
Ca dépend beaucoup de la différence d’âge, beaucoup plus que de la position dans la fratrie.