Et si on diminuait le volume sonore à la maison ?
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 8:22 — 15.3MB)
S'inscrire au podcast via une plateforme : Apple Podcasts | Spotify | Deezer | RSS
En ce jeudi soir, je reviens avec un nouvel épisode de mon podcast, avec comme thème «et si on diminuait le volume sonore à la maison ?» Je vais même essayer d’en publier un nouveau chaque jeudi soir. Alors abonnes-toi sur les différentes plateforme pour ne pas les manquer. Et si tu n’as pas encore eu l’occasion d’entendre mes anciens podcast, tu peux tous les retrouver ici.
Introduction
Il y a des familles, lorsque tu rentres dans leur maison, il règne une atmosphère paisible : personne ne crie, personne n’élève la voix, chacun vaque à ses occupations tranquillement. Pourtant, il n’y’a pas de laxisme de la part des parents ou des enfants apeurés par l’autorité excessive des adultes, mais juste un respect mutuel.
Tu as certainement envie de connaître la solution miracle pour avoir un volume sonore agréable chez toi aussi. Eh bien, je suis désolé de te décevoir, mais la magie n’existe pas. Ce sera à toi de faire le gros du travail. Alors, si tu es prêt à faire des efforts pour diminuer les décibels dans ta maison, alors écoute ce podcast jusqu’à la fin, je vais te partager mon expérience.
J’ai reçu une claque
Ne crois pas que je suis une maman parfaite, même si je m’améliore, je suis encore loin d’être sans défaut. Mais j’ai réalisé que ma manière de parler au quotidien, devenait la manière de s’exprimer de mes enfants.
La première fois que j’en ai pris conscience, c’est lorsque notre grande, âgée de même pas 3 ans, venait de gronder son petit frère de 18 mois. Je me suis revue, en train de dire les mêmes mots à Eleane quelques jours auparavant. J’ai reçu comme une claque, un coup-de-poing dans mon cœur qui m’a réveillé : j’étais donc à l’origine de ces cris.
Malgré ce déclic, je continuais à crier lorsque je perdais patience, à élever la voix pour me faire entendre, mais plus les décibels sortaient en puissance de mon corps, plus le bruit de mes enfants devenait fort.
J’étais consciente de mon problème et je tentais chaque jour d’éviter de m’énerver, en veine. Pourtant, ce que je ne me rendais pas compte, sur le moment, c’est que petit à petit, mes efforts portaient ses fruits. Je criais moins et j’étais capable d’éviter de m’énerver en trouvant d’autres astuces.
Comme Paris ne s’est pas bâti en un jour, ce changement ne s’est pas opéré en quelques jours, mais sur plusieurs années.
Aujourd’hui, il y a des jours où le volume sonore de la maison est agréable et d’autres périodes où ma patience n’est pas au rendez-vous. Comme dans la passée, dans ces moments-là, plus je crie, plus les enfants crient en retour.
Il n’y a donc pas de miracle, nous sommes des exemples. Si les enfants évoluent au quotidien dans une atmosphère de cris, d’énervement et d’agacement, ils vont adapter leur comportement à ce qu’ils observent et agir comme on se comporte avec eux.
Après la prise de conscience, l’action
Oui, prendre conscience que nos actes ont un impact sur nos enfants, que le volume sonore de nos enfants n’est autre que le reflet du nôtre, est un bon début. Mais ensuite, il faut passer à l’action. Et c’est souvent là que ça devient plus difficile. Le volume sonore est à son apogée et la patience nous fait défaut.
Ne pas culpabiliser
Premièrement, il ne faut surtout pas culpabiliser, nous sommes très nombreux et nombreuses à avoir atteint ce stade. Le plus important, c’est de commencer et d’essayer.
Ce n’est pas parce qu’un jour, tu n’y arrives pas qu’il faut abandonner. Demain est un autre jour. Alors, ne baisse pas les bras, prend une bonne respiration et dis-toi que tu vas y arriver un jour.
D’ailleurs, ça me fait penser à l’un des quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz. Il écrit, dans le livre du même nom, de faire toujours de notre mieux, ni plus, ni moins. C’est-à-dire que si on en fait trop, on s’épuise et le risque d’abandonner en cours de route est élevé. D’un autre côté, si on ne fait pas assez d’effort, c’est inutile. Le résultat risque d’être moindre.
Mais notre mieux sera différent d’un jour à l’autre. Cela dépend de notre fatigue, de notre humeur, de notre cycle et de bien d’autres raisons. Nous devons donc faire de notre mieux pour voir une amélioration ; ni plus, ni moins et sans culpabiliser.
Aller vers l’enfant
Mon deuxième conseil, c’est de se déplacer vers l’enfant pour lui parler, plutôt que de vociférer nos consignes et nos ordres à travers la maison.
On est parfois bien fatigué ou juste rempli de paresse, mais comme je le disais au début, si on veut voir une amélioration, c’est à nous de faire les efforts. Cela veut aussi dire, lever ses fesses du canapé (oui messieurs) et aller vers l’enfant pour lui parler.
Ça me fait penser à cette famille qui habite au rez-de-chaussée de l’immeuble de mon beau-père. Quasiment à chaque fois que nous rentrons dans le bâtiment, parfois même déjà dans la rue, on entend hurler. Les cris des parents se mêlent à ceux des enfants. On ne sait plus trop qui est en train de parler à qui. Comme on peut entendre la conversation sans avoir besoin de tendre l’oreille, je peux t’assurer que ce n’est pas toujours pour gronder les enfants, mais simplement pour demander quelque chose à travers l’appartement.
Le respect réciproque
Tu peux comprendre que l’enfant ne peut que ressentir de l’injustice si on lui demande de ne pas crier, mais que nous crions sur lui à chaque fois que nous perdons patience ou qu’on n’a pas envie de se déplacer.
Alors, qu’au contraire, si tu commences à faire des efforts et hausser la voix seulement de temps en temps, tu montres à ton enfant qu’il est important pour toi et que tu souhaites le respecter pour l’être humain qu’il est. C’est un effort qu’il appréciera et sera donc reconnaissant, même s’il n’est pas capable de l’exprimer ainsi. En retour, tu verras que le respect que tu lui portes deviendra réciproque.
Si les décibels perdurent
Et si malgré ces conseils, tu n’arrives pas à te faire entendre de ton enfant sans crier, à diminuer ton volume sonore à la maison, peut-être serait-il bon de te demander si ce n’est pas un problème dans la relation entre toi et ton enfant.
Pour t’aider dans cette démarche, je t’encourage à aller télécharger mon guide pour renforcer le lien entre parent et enfant. Tu le trouveras en bas de page.
Prends le temps de réfléchir à ton volume sonore à la maison et tente de modifier ton attitude au quotidien. Tu seras certainement, comme moi, étonné du résultat à long terme.
Et pour terminer ce podcast, une citation de Catherine Guegen :
« Ce ne sont pas les grands discours de morale qui transmettent ces valeurs à l’enfant, mais ce que sont et font les adultes. »
Catherine Guegen
Bonjour,
Jolie découverte cet article.. Il y a deux ans, j’étais volontaire dans un projet « éco-école » et j’ai décié de rejoindre le groupe de travail lié au bruit. Car oui, les bruits sont une forme de pollution qui ont diverses répercussions sur la santé. Ce qui est très intéressant quand on travaille cette notion, c’est que souvent on est tellement habitué à ce bruit ambiant qu’on ne le remarque plus. Une des activités consistait à faire des prises sonores de certains lieux de l’école pour pouvoir après les placer sur une échelle de bruits de la vie quotidienne ! Edifiant ! Les pistes que tu proposes sont intéressantes, merci
Merci pour ce témoignage. C’est vraiment très bien de pouvoir créer des ateliers de ce type dans les écoles. Bravo à vous.