La méthode soroban
Ah les maths ! Nous sommes beaucoup à garder de mauvais souvenir des cours de math lorsque nous étions à l’école. Et maintenant, nous avons le devoir d’accompagner nos enfants dans cet apprentissage.
Rabâcher sans cesse les mêmes calculs, les mêmes explications. Ce n’est pas une tâche facile, personne ne me contredira. Eh si je vous dis que j’ai trouvé une méthode amusante pour apprendre le calcul et qu’avec de la persévérance, elle peut permettre d’acquérir une aisance en calcul mental !
Il s’agit de la méthode du soroban et de l’anzan (soroban fantôme).
Si vous suivez mon blog depuis un moment, vous avez certainement déjà lu l’article sur notre découverte de ce boulier japonais. Aujourd’hui, je vous explique les bénéfices que cet outil nous apporte après plusieurs mois d’utilisation.
Les avantages de la méthode soroban
Nous avons débuté notre apprentissage à Noël grâce aux conseils de Christophe du blog apprendre par le jeu. Nous avons donc déjà un certain recul pour voir les effets positifs du soroban.
Dans les apprentissages mathématiques
Passage à l’abstrait facilité et la lecture des nombres
Dans l’apprentissage des mathématiques, ce qui pose le plus problème à l’arrivée au primaire, c’est le passage à l’abstrait.
Pour un enfant, il est difficile de se représenter un nombre tel que « 21 ». Il y a quelques mois, Kalen, notre fils de 4 ans, nous aurait dit que c’est 2 et 1, et que ça fait 3. C’est bien logique pour en enfant de cet âge. Mais grâce au soroban, il commence à identifier le chiffre des dizains et ainsi séparer dizains et unités.
Pour cela, nous sommes tout simplement passé par le comptage avec les billes du soroban, comme nous vous le montrons dans la petite vidéo qui suit ; pour ensuite attaquer l’apprentissage de petites additions, à sa demande bien évidemment.
Une fois ce travail de comptage fait, l’enfant concrétise l’identification des unités, dizaines, centaines, … Le soroban permet donc de prendre conscience des nombres et ainsi pouvoir les lire sur le soroban, puis sur papier.
Permet une assimilation des compléments à 5 et des compléments à 10
Pour nous, adulte, savoir qu’il faut ajouter 6 au nombre 4 pour obtenir 10 est un réflexe. Cependant, c’est une notion qu’il faut entraîner, comme les tables de multiplication avant que cela devienne instantanément à l’esprit.
Étant donné que pour l’utilisation du soroban, cette notion des compléments à 5 et à 10 est indispensable, l’enfant va travailler indirectement sa mémorisation.
Au départ, une anti-sèche est appréciée de l’étudiant. Mais petit à petit, il va s’en détacher. Nous l’avons vu avec Eleane qui, aujourd’hui, n’a plus besoin de cet outil. La rapidité viendra avec le temps.
Travaille la représentation mentale d’un objet
Pour ceux qui sont qui ont déjà bien compris les bases du soroban, il y a un niveau supérieur, si j’ose le dire comme ça. Il s’agit de l’anzan. C’est-à-dire qu’on peut travailler sur la représentation mentale du soroban pour faire des calculs de tête.
Lorsqu’on s’attaque à ce nouvel apprentissage, il est important d’effectuer des opérations basiques, bien plus simple que ce que l’enfant est capable de faire avec le soroban. Il est important que l’enfant ait bien acquis la visualisation du soroban dans son esprit. D’où l’importance de travailler sur des calculs relativement simples au départ.
Je vous partage une petite vidéo d’Eleane travaillant sur cette technique du calcul mental.
Du point de vue développement personnel
Plaisir de travailler
J’aurais peut-être dû commencer par ce point. Le soroban est un outil de travail ludique. Ce qui rend l’apprentissage des maths plus enthousiasmant pour l’enfant.
Vous connaissez peut-être André Stern, célèbre unschooleur devenu, entre autres, conférencier. Il exprime avec beaucoup de clarté l’importance du plaisir dans les apprentissages ; sans enthousiasme, on ne peut apprendre et retenir quelque chose. Je vous laisse aller écouter ses paroles qui expliquent bien mieux que moi ce principe de base de la pédagogie.
D’ailleurs, cela est confirmé avec notre fils Elis qui au départ n’est pas un très grand fan des mathématiques. Lorsque nous avons reçu nos sorobans, il a voulu y jouer. Je lui ai donc montré deux ou trois petits exercices faciles et ludiques. Il a pris plaisir à faire et refaire ces jeux. Puis, il a demandé à faire des calculs, comme sa sœur. C’est comme ça qu’il a retrouvé goût aux mathématiques.
Confiance en soi
L’enfant prendra petit à petit de l’aisance avec son soroban. Il l’utilisera également dans ses exercices scolaires, ce qui l’aidera à résoudre certains problèmes qui le font suer d’ordinaire. Plus l’enfant réussira ses calculs, plus il prendra confiance en lui. Une quinzaine de minutes par jour et l’enfant acquerra rapidement de l’aisance et de la confiance en lui.
Nous avons des enfants perfectionnistes, cela fait qu’il leur est parfois difficile d’être sûr d’eux. Avec le soroban, nous avons observé une amélioration de leur rapport à eux-mêmes. Ils comprennent le fonctionnement du boulier et ils réalisent qu’ils arrivent à faire juste. Ce qui remonte leur estime d’eux-mêmes et développe une confiance en eux positive.
Persévérance
Lorsque nous débutons l’apprentissage d’un instrument de musique, il va falloir travailler régulièrement pour pouvoir jouer de mieux en mieux. Une certaine discipline sera nécessaire, ce qui va renforcer la persévérance de l’enfant.
De même que l’étude de la musique, le soroban nécessite un travail régulier. Cependant, comme le soroban est un outil ludique, je ne saurais le répéter assez, il est plus facile de voir notre enfant persévérer dans ses calculs.
La méthode soroban utilisée
Nous ne nous sommes pas lancés dans cet apprentissage sans méthode. C’est pourquoi, je vais juste vous présenter celle que nous avons choisi pour découvrir le soroban.
C’est une méthode qui nous accompagne pas à pas, grâce à des exercices adaptés à chaque niveau. Nous trouvons tous des exercices qui nous aident à progresser. Les 4 opérations principales (addition, soustraction, multiplication et division) sont expliquées de manière très claire et accompagnée de vidéos de démonstration pour bien comprendre la manipulation du soroban.
Dans cette méthode, nous commençons par apprendre la différence entre les différents bouliers et recevoir des conseils pour choisir le soroban qui nous est le mieux adapté. Honnêtement, ça nous a bien aidés pour nous décider du modèle à acheter.
Nous découvrons ensuite la manière de le manipuler et à s’approprier la représentation des nombres sur le soroban, avec des exercices ludiques et colorés, super adapté pour les enfants. Chose pas toujours évidente, puisqu’il s’agit d’apprendre un nouveau langage.
Puis vient la partie opération avec l’apprentissage des 4 opérations de base. Des leçons qui s’adaptent au rythme de chacun. Pour mieux comprendre, les explications sont accompagnées de vidéos très claires qui m’ont bien aidé. Les créateurs de cette méthode apportent, en plus, un livret spécial avec un grand nombre d’exercices d’entraînement avec une difficulté croissante.
Je vous la recommande sans hésitation. En tout cas, elle a été adoptée chez nous, par les petits et les grands.
Autres outils utilisés pour pratiquer le soroban et l’anzan
Pour continuer à nous entraîner, nous utilisons, en plus de la méthode citée ci-dessus, deux programmes disponibles gratuitement sur le net.
Le premier est celui que je préfère. Il est bien complet, surtout dans les options proposées. Il se trouve sur le site Soroban Exam.
Le deuxième est idéal pour travailler la rapidité à l’anzan. L’avantage de ce programme est la possibilité de modifier le temps entre chaque nombre. Vous pourrez le découvrir sur le site de Right lobe math.
Ces différents sites donnent la possibilité de travailler sur la rapidité de manipulation du soroban et également sur l’anzan. Je travaille moi-même avec ces programmes pour m’améliorer.
Maintenant à vous d’apprendre à utiliser le soroban ! Vous n’avez plus d’excuses pour vous y mettre. Partager les photos de vos sorobans sur les réseaux sociaux et taguez-moi que je puisse voir vos belles acquisitions.
Merci pour cette découverte ! Je ne connaissais pas cette méthode et clairement c’est à tester. Le problème avec les « jeunes d’aujourd’hui » c’est qu’ils vont grandir dans un univers différent du notre (de celui de NOTRE enfance)… Avec des sollicitations autres (jeux informatiques et appareils en tout genre)… Il est du coup encore plus important de bien structurer leur esprit avec ce genre de méthode. Merci Beaucoup !
Très intéressant comme outil pour apprendre en manipulant. cela permet d’avoir toute l’attention du mental et du corps sur l’objet. Merci pour ce partage
Merci pour ce partage d’outils que je ne connaissais pas. en effet, toutes les activités qui utilisent le corps pour se représenter quelque chose d’abstrait, comme des chiffres pour les enfants de maternelles, mais aussi les comptines à gestes pour les plus petits pour représenter le nom de l’animal encore inconunu pour lui, servent vraiment à imregner durablement une notion dans le cerveau. Servons nous-en !
J’ai déjà vu cet « outil » mais je ne savais pas comment il est utilisé. Belle découverte, merci!
Bonjour,
Je connais un peu la méthode et pratique additions et soustractions. Je voudrais l’enseigner à ma fille de 5,5 ans. Mais je voudrais être sûre de m’y prendre comme il se doit afin de rendre d’apprentissage ludique et motivant… bref que cela ressemble plus à du jeu qu’a une corvée.
Pourriez-vous m’indiquer laquelle des formules vous avez acheté et comment vous vous y etre prise pour ne pas mettre l’enfant a appre.dee deva.t un ecran ?
N’étant pas pour les écrans pour les enfants l’option 1: e livre numérique devrait être bien car possibilité d’imprimer?
Mais l’option 2: formation en lig.ne est peut-être plus personnalisée?
Merci de l’aide que vous pourriez m’apporter
Marina
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