Le burn-out maternel (ou épuisement maternel), comment s’en sortir

Nous sommes tous concerné par le burn-out maternel, de près ou de loin.
Il y a quelques semaines, j’ai passé un agréable moment avec une amie, maman d’une petite fille d’à peine 6 mois. Quelques jours après notre rencontre, elle terminait ses examens et il ne lui restait plus qu’un mois pratique professionnel pour recevoir son diplôme. Elle était toute souriante, pourtant les cernes se laissaient voir sous ses yeux.
Nous avons beaucoup échangé sur les beaux moments qu’elle passe avec sa fille et son mari. Mais elle m’a fait part de sa très grande fatigue, son épuisement et son stress. La vie qu’elle vivait à ce moment là n’était pas celle qu’elle avait rêvé, imaginé, espéré avant la naissance de sa fille.
Malheureusement, beaucoup trop de femmes sont épuisées psychologiquement et fatiguées physiquement. Pas par la maternité, mais par la vie en général. Et l’arrivée d’un petit être à protéger ne fait qu’ajouter un élément à leur vie. Alors, Je me suis dit qu’il était important de parler de l’épuisement maternel (ou burn-out maternel). Qu’on soit conscient des répercussions que cela peut avoir sur nous et notre entourage. Et comment faire pour s’en sortir ou pour aider une amie à s’en sortir.
Les causes du burn-out maternel
Lorsqu’on est enceinte, nous nous imaginons notre bébé et notre vie merveilleuse qui nous attends avec cet être tant désiré. Une fois notre petit trésor dans les bras, on se dit que c’est magnifique et que rien ne pourra arrêter ce beau moment d’amour. Mais la réalité nous rattrape rapidement : les nuits courtes, les pleurs qu’on n’arrive pas à interpréter, les coliques et bien d’autres petits désagréments que nous ne nous étions pas imaginés. L’idéal qu’on s’était imaginé s’effondre. Alors on essaye tant bien que mal de faire tout pour au moins avoir l’air d’une mère, d’une épouse et d’une femme parfaite.
Car bien sûr c’est notre société qui nous pousse à être des parents parfaits, et surtout la mère parfaite et multifonction : S’occuper des enfants, travailler, entretenir la maison et continuer d’être une femme, une épouse et tout ce qui va avec. Mais dans la réalité, c’est pas aussi facile. Si une très petite minorité de femmes y arrive très bien, pour la majorité c’est une course qui peut se terminer par un malaise.
Cet idéal que l’on s’imagine être la norme et qu’on essaye d’atteindre, n’est qu’une utopie. On s’épuise chaque jour un peu plus à faire de notre mieux. On essaye tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau, mais on voit bien que nos efforts nous épuisent chaque jour un peu plus, jusqu’à l’épuisement, jusqu’au burn-out.
Les symptômes
Il y a des symptômes qui ne peuvent pas passer inaperçus :
insomnies
angoisses
pertes de mémoire
impatience
violence physique ou verbale principalement envers les enfants et le conjoint, mais également envers d’autres personnes
intolérance à la gestion de conflits
et même des problèmes de santé inattendus
Les 3 phases du burn-out maternel
Lorsqu’une mère (ou un père, car ils peuvent tout autant être touchés par un épuisement parental), n’arrive plus à faire tout ce qu’elle pense devoir faire pour être une bonne mère, une bonne épouse, une bonne femme, elle se stress, se met la pression et s’effondre. Je vais être franche avec vous, le plus gros risque de ne rien faire pour s’en sortir est de finir en dépression. Et il sera plus difficile de sortir de cette situation. Mais avant d’en arriver là, la femme peut passer par 3 phases.
Phase 1
La première de ces phases est l’épuisement émotionnel. La mère assèche petit à petit son réservoir d’énergie physique et émotionnel. Elle s’épuise dans ses obligations quotidienne et la simple idée de penser aux différentes tâches qu’elle a à faire dans la journée la bouleverse psychologiquement.
Phase 2
Elle peut ensuite être touché par la phase du détachement émotionnel vis-à-vis des autres (nos enfants, notre conjoint,…). Il s’agit d’un mécanisme de défense pour se protéger et économiser le reste d’énergie. Elle met de côté le côté émotionnel pour avoir l’énergie d’accomplir les tâches quotidiennes. Elle effectue ses obligations de manière automatique, de cette manière elle prend une certaine distance avec ses enfants, son compagnon.
Phase 3
La troisième et dernière phase du burn-out est la chute libre. La femme prend conscience de la réalité entre ce qu’elle imaginait de la maternité et ce qu’elle vit au quotidien. Elle vit cela comme un échec personnel et ses rêves s’écroulent. Il s’ensuit une perte de confiance et un replis sur soi. Cela engendre généralement des crises de colère, et parfois même une certaine agressivité envers ses enfants. Et bien évidement une grande culpabilité.
Comment s’en sortir du burn-out maternel
Mais rassurez-vous, il y a des solutions pour sortir de ce burn-out et pouvoir enfin profiter de cette vie de maman, que vous avez tant souhaité. Elle ne sera pas forcément comme vous l’avez rêvé, mais vous pourrez apprécier la vie.
Demander de l’aide
C’est plus facile à dire qu’à faire. Oui, mais il faut parfois savoir mettre se fierté dans sa poche et oser demander de l’aide. De l’aide de nos proches, mais également l’aide d’un professionnel.
Alors prenez votre téléphone et appeler, votre maman, belle-maman, sœur, tante, ou l’une de vos amies qui serait susceptible de vous soulager, même l’espace de quelques minutes (une turbo-sieste, c’est 15min et ça peut changer le reste de votre journée). Et si vous n’avez pas de famille près de chez vous, et que toutes vos copines sont overbookées, il y a de plus en plus de réseaux de mamans (parents) qui sont prêts à donner un coup de main afin de venir en aide à une maman débordée.
Et surtout parlez-en à votre médecin, il saura vous diriger vers les personnes compétentes pour vous aider à sortir de cet état de malaise dans lequel vous vous trouvez.
Classer vos priorités
Il est important de savoir ce qui est vital pour nous et pour nos enfants, et ce qui est secondaire. Est-ce que c’est vital de passer l’aspirateur chaque semaine ? Bien sur qu’on se sent mieux dans une maison propre, mais est-ce qu’il ne serait pas plus judicieux de laisser tomber cette corvée une semaine sur deux pour se faire une petite sieste ?
Moi j’aime beaucoup le principe des grosses pierres, des cailloux et du sable. Si on commence a remplir un verre avec du sable, puis les petits cailloux, il ne restera plus de place pour les grosses pierres. Il faut donc commencer par les grossesse pierre (les obligations), puis les petits cailloux (les « ça peut attendre un peu ») et finir par le sable (les superflus) si l’on veut que tout entre.
Il est donc important de bien identifier vos priorités et laisser de côté les superflus, en tout cas pour le moment, le temps de remonter la pente, et éventuellement de repousser un peu les « ça peut attendre ». Vous n’en serez que soulagée après.
Reposez-vous
Un de nos besoins physiologique, en plus de s’alimenter, est le repos. Et je pense qu’il est d’autant plus important quand on est parent et que nos enfants nous accaparent à longueur de jour comme de nuit. Alors prenez le temps de vous reposer. Si vous avez bien reconnu vos priorités et mis, momentanément, les autres de côté, vous trouverez certainement le temps pour vous allonger de temps en temps dans votre journée.
Même si ce n’est que 15min avec bébé couché sur le ventre et bien ça vous permettra de récupérer un peu de sommeil. Je sais, vous allez me dire que pendant ce temps le panier de lessive se rempli et que la vaisselle s’empile dans votre évier. Et bien oui, mais pensez à vous ! Et parfois il faut savoir perdre un peu de temps pour en gagner plus tard. Et puis, qui sait, votre maman viendra peut-être vous donner un coup de main pour la lessive ce week-end.
Ne restez pas seule.
Lorsqu’on est seule nous avons tendance à culpabiliser, à voir le verre à moitié vide, de se sentir impuissante. Parfois, juste de sortir au parc et rencontrer d’autres mamans, discuter avec d’autres parents, et on se rend compte qu’on est pas toute seule. Que d’autres femmes vivent la même chose que nous. Même si c’est juste pour aller boire un verre avec une amie qui n’a pas d’enfant, avoir une oreille qui nous écoute, ou juste parler d’autre chose pendant une petite heure peut nous remonter le moral.
Il existe également des rencontres parents-enfants où vos petites têtes blondes jouent pendant que les mamans peuvent échanger et s’entraider.
Prendre du temps pour soi
Nous avons tous besoin de ne penser, de temps en temps, que à nous-même, à nous faire plaisir, faire quelques chose pour nous. C’est d’autant plus important quand nous avons la responsabilité d’un enfant, comme j’en parle ici. Alors trouvez-vous une activité régulière qui vous apportera de la satisfaction et du plaisir.
Si vous n’avez pas d’idée, voici une petite liste avec quelques propositions :
shopping
sport (natation, jogging, vélo, sport d’équipe, équitation,…)
activité artistique (peinture, couture, poterie,…)
jardinage
massage, sauna,…
divertissement (lecture, cinéma, soirée entre amis, jeux de société,…)
Lorsque vous choisissez votre activité, pensez bien à l’objectif : vous détendre et passer un moment agréable. Si votre activité venait à vous mettre une pression supplémentaire, c’est que ce n’est pas la bonne. Cherchez-en une autre, peut-être moins ambitieuse pour commencer.
Comment aider une maman épuisée ou sujet au burn-out maternel
Commencez par la valorisez et la rassurez dans son rôle de maman, d’épouse et de femme.
Ensuite, proposez lui votre aide pour lui permettre de mettre en place les 5 points cité ci-dessus pour lutter contre le burn-out maternel. Pour cela vous avez pleins de moyens, tels que :
proposer votre aide
l’accompagnez voir son médecin
proposer d’aller boire un verre
lui faire un repas, un dessert et le lui apporter
proposer de rester avec les enfants un soir pour qu’elle sorte avec son chéri
prendre son linge sale et le lui rapporter propre, repassé et plié
proposer de vous accompagner à votre cours de yoga, Pilate,…
…
Faites marcher votre imagination, je suis sûre que vous regorgez d’idées originales. Et sinon, le site des Fabuleuses vous propose une petite liste ici.
Si cet article vous à aidé ou si vous pensez qu’il peut aider certaines de vos amies (ou certains amis), n’hésitez pas et partagez-le.