Le Soroban (abacus ou boulier japonais)

Le Soroban (abacus ou boulier japonais)


Depuis les vacances d’été, je me suis mise à lire des articles et regarder des vidéos sur l’apprentissage du soroban. Mais ce n’est qu’en fin d’année que nous avons pu trouver un site sur lequel commander nos bouliers. Voici maintenant quelques semaines que nous travaillons avec. Je vous explique ce qu’est ce nouvel outil d’apprentissage et vous donne un petit retour sur notre début d’expérience.

Qu’est-ce que le soroban

Avant de vous expliquer ce qu’est le soroban, je vous laisse découvrir cette vidéo qui m’a donné envie d’apprendre à utiliser ce boulier. Elle m’a motivé à apprendre l’anzan (Ghost soroban*) et à enseigner l’utilisation du soroban à mes enfants.

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

*c’est une méthode qui demande l’utilisation de l’image mentale du soroban pour calculer de tête. Pour cela, il faut de très longue heure de manipulation du boulier avant d’acquérir cette capacité. J’ai compris l’efficacité de la manipulation du soroban sur cerveau grâce à l’émission E=M6 sur que je vous conseille de visionner.   

Le soroban est un boulier japonais. À la différence du boulier traditionnel où nous avons 10 rangés de 10 billes, le soroban est composé d’en moyenne 13 à 18 colonnes, comprenant chacune 5 billes (4 billes unaires et 1 bille quinaire). Si vous avez déjà vu un boulier chinois, vous verrez très vite que le soroban a moins de billes. C’est sa grande différence avec son homologue chinois.

L’avantage du soroban est que nous pouvons faire des calculs avec des nombres entiers, mais également avec des décimales. Il suffit simplement de décider que la colonne des unités ne soit pas celle placée tout à droite du boulier, mais choisir une colonne placée au niveau des points de repérage.

Vous n’avez pas tout compris de mes explications ? Je ne suis peut-être pas encore la meilleure personne pour présenter cet outil. Je vous propose de lire les articles du blog apprendre-par-le-jeu sur le soroban qui vous propose d’ailleurs un ebook gratuit, très complet sur le sujet. Ce document m’accompagne pour mon apprentissage de l’utilisation du soroban.  

Vous n’avez pas tout compris de mes explications ? Je ne suis peut-être pas encore la meilleure personne pour présenter cet outil. Je vous propose de lire l’article sur la méthode que nous utilisons. Ce manuel m’a appris les bases de cet outil et m’accompagne pour mon apprentissage de l’utilisation du soroban.  

Nos débuts avec le soroban

Pour commencer, il a fallu que nous comprenions le principe de comptage. Je dis « nous », parce que j’ai du bien étudier le principe avant de le faire découvrir à mes enfants et à mon mari. Eh oui ! Toute la famille s’y est mis 😊.

Il faut aussi se familiariser avec l’écriture des nombres. Pour cela, j’ai téléchargé le document que propose apprendre-par-le-jeu avec des cartes d’exercices. Encore ce site ? Ben oui, c’est une mine d’or pour toute personne qui part de zéro avec l’apprentissage du soroban. Ces cartes nous ont permis d’aborder cet apprentissage de manière très ludique.

soroban (boulier japonais) et fiches d'exercices

Ma fille Eleane, a très vite pris la main et on a démarré l’apprentissage suivant rapidement. Mon fils Elis, quant à lui, a encore besoin de s’entraîner avec les cartes. Il y va à son rythme et s’est attaqué cette semaine aux centaines. Cependant, il a compris le principe et pourrait très bien écrire des nombres bien plus grands. Mais la simple vue de ranger de ligne lui donne l’impression que c’est une montagne à franchir. Donc, il va à son rythme. C’est l’avantage de l’IEF! C’est bien pour cela qu’on a fait ce choix d’instruction, comme je l’avais écrit dans cet article.

La 2ème étape de l’apprentissage du soroban : l’addition

Je m’attendais à m’arracher les cheveux pour comprendre le fonctionnement des opérations, étonnement, c’était très facile à comprendre. J’ai commencé, bien évidemment par des additions simples. Je n’utilisais que des chiffres (1 – 9).

Disons que pour des adultes, une fois qu’on a compris le principe, on peut très vite passer à des nombres plus intéressants. Néanmoins, pour les enfants, cette étape est cruciale. Il faut bien mémoriser le principe de compléments à 5 et de compléments à 10.

Pour Eleane, je lui ai fait une feuille récapitulative qu’elle a encore besoin d’utiliser. Il n’est pas toujours évident quand on n’a pas encore 7 ans de savoir de tête et rapidement ces résultats. À force d’utiliser le soroban, elle a déjà automatisé certaines manipulations.

Avec Eleane, nous avons abordé les additions avec des unités et des dizaines. Elle est capable, à ce jour, d’additionner plusieurs nombres à la suite, que ce soit en les lisant sur une feuille ou qu’on les lui dicte. Comme c’est une méthode qui nécessite de la manipulation et qui est relativement facile à comprendre, elle apprécie et demande régulièrement qu’on travaille avec. Elle vit difficilement l’échec et avec cet outil, elle est très peu en échec.

La soustraction avec le soroban

La soustraction n’est pas bien différente de l’addition. Je suis capable d’effectuer des soustractions sans trop de difficultés, en revanche, je ne suis pas encore aussi rapide que pour les additions. Mais la pratique régulière me permettra d’accélérer ma manipulation.

Pour les enfants, c’est encore un peu tôt de leur enseigner les soustractions. J’ai néanmoins déjà montré à Eleane comment en faire. Et elle a compris le principe. Cependant, elle est encore trop lente dans la manipulation du soroban pour que l’on ajoute une opération de plus. Mais chaque chose en son temps. Nous avons débuté il y a moins de 2 semaines.

La multiplication et la division au soroban

les tables de multiplication
Image par Kate Stejskal de Pixabay

J’ai attaqué, il y a quelques jours, l’apprentissage de la multiplication. C’est relativement simple si l’on connaît ses tables de multiplication et qu’on manipule facilement le soroban. Ce n’est donc pas encore à l’ordre du jour pour les enfants. Nous commençons seulement de découvrir la méthode multimalin. Personnellement, je dois un peu réviser mes tables, mais à force d’y travailler ça revient petit à petit.

Pour ce qui est de la division, j’ai compris le principe, mais je n’ai pas encore vraiment fait d’exercice pour m’entraîner. J’attends d’être plus à l’aise avec la multiplication pour commencer cet apprentissage avec le soroban.

Notre bilan

Nous sommes plus que satisfaits de cet outil d’apprentissage. Je me rends compte que c’est très facile à comprendre et qu’il s’agit juste d’entrainement régulier pour automatiser les mouvements. Les enfants trouvent très ludique et aiment utiliser le soroban. Je dirais qu’on en devient même addict une fois qu’on a testé.

C’est un très bon outil pour entraîner le calcul avec les enfants. Cependant, je dirais qu’il faut que le principe d’addition et de soustraction avec des objets concrets soit acquis avant l’utilisation du soroban. Nous avons utilisé les perles dorées Montessori en amont. Nous voyons que les enfants ont acquis la représentation des quantités et peuvent aller dans l’abstrait.

Maintenant, je ne peux pas dire si nous aurons l’énergie et la persévérance pour atteindre le stade de l’anzan. Cependant, je reste convaincue que c’est un très grand avantage pour l’avenir, autant pour les enfants que pour moi. Faire travailler son cerveau, lui faire faire cette gymnastique, est certainement très bon pour éviter le vieillissement prématuré de nos cellules cérébrales.

Vous envisagez d’apprendre à calculer avec le soroban ? Partagez vos questions en commentaire, j’essayerai d’y répondre.

Vous l’utilisez déjà ? Partager vos expériences, elles seront certainement très constructives pour ceux qui s’y tâtent.