L’hypersensibilité d’un enfant : comment réagir ?
Chaque jour, elle pleure. Je suis désemparée. Je ne trouve pas les mots ni les gestes qui l’apaisent. Je cherche des réponses mais, je n’en trouve pas. Et pourtant, je me sens obligée de faire quelque chose. Ma fille à de la peine à contenir ses émotions et moi aussi. Cette hypersensibilité nous accable !
Peut-être que toi aussi, tu ressens cette frustration, cette sensation de ne pas être à la hauteur. Mais sache que tu n’es pas la seule mère dans cette situation. Je suis passée par là et parfois je dois encore prendre sur moi pour surmonter les crises de larmes.
Il est possible de retrouver une sérénité dans la relation avec notre enfant, mais cela demande de comprendre l’hypersensibilité afin d’avoir la réaction la plus adéquate pour chaque enfant.
Qu’est-ce que l’hypersensibilité
Durant près de 5 ans, nous avons été confrontés à de nombreuses crises de notre fille, Eleane. On cherchait des explications par rapport à son âge, aux changements dans notre vie de famille (naissances, déménagement, …), à un stress quelconque (hospitalisation, week-end chez les grands-parents, …), besoin d’attention ou de stimulation, …
J’ai tenté différentes approches pour comprendre le pourquoi du comment. Mais en vain. Un jour, je suis tombée sur cet article qui parle d’hypersensibilité. Mon cœur s’est apaisé. J’ai enfin compris que je n’étais pas la responsable du mal-être de ma fille.
Les caractéristiques de l’hypersensibilité
L’hypersensibilité n’est autre qu’une sensibilité plus forte que la normale. C’est-à-dire que les sens sont plus vite stimulés et donc la réactivité est souvent plus rapide.
Les personnes hypersensibles sont souvent submergées d’émotion de toute part, comment une avalanche d’émotions. Comme si la personne se retrouvait face à une montagne, une nuée d’émotions venant la happer de plein fouet. Pour un enfant, cette montagne peut faire peur et ainsi provoquer des réactions très fortes.
Une personne hypersensible est une personne qui éprouve des sentiments de manière intense, supérieure à la normale. Ces personnes-là ressentent souvent une grande souffrance en eux. Chez l’enfant, l’émotion est souvent exprimée de manière intense (crises, pleurs, hurlements, isolement, replis sur soi, …). Ils n’ont pas les clés pour l’exprimer de manière rationnelle et sont souvent dans l’impulsivité.
Qui sont ces personnes hypersensibles
Selon l’étude menée par le Dr Elaine Aron, 20% de la population serait hypersensible. Ce qui fait 1 personne sur 5.

Le Dr Aron souhaite que l’hypersensibilité ne soit pas considérée comme une pathologie, mais comme un trait de caractère. Elle précise même que ce trait de caractère est inné, en d’autres termes, la personne l’a dès la naissance.
Cependant, chaque personne hypersensible aura une émotivité différente. Certains individus seront plus sensibles aux bruits, à la lumière et d’autres aux injustices ou à l’amour. Mais tous se sentiront submergés par une émotion vive et intense. Les réactions pourront, elles aussi, être singulières. Ces personnes peuvent facilement passer du rire aux larmes car envahies de plusieurs émotions ambivalentes. On entend souvent l’entourage dire des hypersensibles qu’ils sont « à fleur de peau » ou « qu’ils prennent les choses trop à cœur ».
Pour identifier l’hypersensibilité d’une personne, le Dr Elaine Aron a mis en place un test de 16 questions. Vous pouvez trouver ces 16 points traduits en français dans cet article. Peut-être que vous vous reconnaîtrez ou que reconnaîtrez votre enfant. Si c’est le cas, je vous encourage à continuer à lire mon article.
L’hypersensibilité chez l’enfant
Lorsqu’on est adulte, nous avons les mots pour tenter d’exprimer ce que l’on ressent. Même si ce n’est parfois pas facile et que l’entourage ne comprend pas toujours les réactions parfois disproportionnées. Mais nous avons la capacité d’exprimer.
Pour l’enfant, au départ, il n’aura pas cette faculté. Tout simplement parce qu’il n’a pas les mots pour exprimer ce qu’il ressent. Il est donc difficile de percevoir cette hypersensibilité. Cependant, il y a des signes qui peuvent nous amener sur la piste.
Les signes chez l’enfant
Le Dr Elaine Aron, liste quelques points que l’on peut observer chez les enfants hypersensibles. Cependant, si certains hypersensibles se retrouvent dans la quasi-totalité de ces points, d’autres n’en ont que très peu, mais fortement développés.
Les enfants hypersensibles auront une tendance à :

- Sursauter facilement
- Ne pas apprécier les grosses surprises
- Avoir un vocabulaire riche pour leur âge
- Se poser beaucoup de questions
- Avoir des difficultés à faire des choix rapidement
- Reconnaître la souffrance physique ou émotionnelle des autres
- Avoir une bonne intuition
- Se sentir plus rassuré d’effectuer une tâche sans regard extérieur inconnu
- Être sensible à la douleur
- Prendre les choses très à cœur
- Avoir besoin de temps de calme
- Être gêné par les lieux bruyants ou trop éclairés
- Avoir un sens de l’humour développé
Cette liste a confirmé que notre fille, et certainement nos deux grands garçons aussi, ressentent les émotions très fortement. Une fois qu’on met des mots sur leur émotivité, il est plus facile de chercher à les aider.
Comment aider l’enfant à bien vivre avec son hypersensibilité ou hyperémotivité
Accueillir l’émotion de son enfant
C’est certainement le point qui revient le plus souvent, particulièrement parce que c’est une nécessité pour tout enfant.
Il est essentiel d’être présent lorsque l’enfant réagit à ses émotions et accueillir avec lui cette réaction physiologique. Oui, car l’émotion provoque une réaction physique qui peut être plus ou moins forte. C’est donc essentiel d’être avec l’enfant afin de l’aider à surmonter cette épreuve. C’est encore plus important lorsqu’il s’agit d’un enfant hypersensible.
Cependant, chaque enfant est différent et peut avoir besoin de s’isoler pour laisser sortir cette émotion. Cela arrive régulièrement à notre fille. Un jour, elle a exprimé qu’elle se sentait mieux lorsqu’elle se trouvait seule dans sa chambre avec sa peluche et sa bouteille d’eau. Ce fut pour nous une réponse à beaucoup de nos questionnements. Nous respectons donc ce souhait et la laissons seule lorsqu’elle le demande.
Mettre des mots sur ses propres émotions (en tant qu’adulte)
Avant de pouvoir mettre des mots sur les émotions de l’enfant, il faut être capable de comprendre et mettre des mots sur ses propres émotions.
C’est un travail de longue haleine, car nous avons, pour beaucoup de parents de mon âge, étés élevés sans cette notion d’expression des sentiments. Pour certains, les émotions devaient rester « à l’intérieur » ; ne pas pleurer, ne pas crier de joie trop fort, ne pas montrer qu’on a peur, prendre sur nous, …
Il faut donc apprendre, à l’âge adulte, à dire ce que nous avons tendance à enfouir au fond de nous. Je vous avoue, ce n’est pas facile et je dois encore et toujours faire des efforts pour démêler mes sentiments et verbaliser ce que je ressens. Pour approfondir le sujet, j’explique, dans un autre article, comment exprimer ses émotions, en tant qu’adulte.
Je trouve que cet apprentissage est un atout dans ma relation avec ma famille et je vous encourage à faire ce travail sur vous-même.
Mettre des mots sur les émotions de l’enfant
Une fois que nous arrivons, un peu, à comprendre et exprimer nos propres sentiments, il devient naturel de mettre des mots sur ce que peut ressentir notre enfant.
Ne faisons pas les mêmes erreurs que nos parents et aidons nos enfants à comprendre les différentes émotions qu’ils peuvent ressentir.
Il existe beaucoup d’ouvrages qui expliquent aux enfants les différentes émotions que nous pouvons ressentir. Ils sont très riches et utiles, surtout dans le cas de l’hypersensibilité.
Voici une petite liste, non-exhaustive, d’outils pour découvrir et comprendre les émotions.
- La roue des émotions
- La balle attrape-colère ou
- La peluche avale-soucis
- Le livre « La couleur des émotions », de Anne Llenas
- Le livre « Les petites (et les grandes) émotion de la vie », de Montse Gisbert
- Le livre « Grosse Colère », de Mireille d’ Allancé
- Le film « Vice-Versa » de Disney-Pixar
Écouter l’enfant avec bienveillance
Une fois que l’enfant aura évacué physiquement son émotion, il sera peut-être enclin à s’exprimer. Mettez-vous à sa disposition pour écouter ce qu’il a à dire.
Cependant, vous n’êtes pas votre enfant et ce qu’il ressent n’est peut-être pas ce que vous auriez ressenti dans les mêmes circonstances. Écoutez-le et acceptez qu’il ait pu ressentir autrement que vous, que ses sentiments sont différents de ce que vous pensiez ou espériez.
Pour que vous puissiez comprendre ce point, essayez de vous remémorer une situation de votre enfance où ce que vous exprimiez n’était pas entendu.
Pour moi, il y a un événement marquant dans ma vie qui explique bien ce sentiment de non-respect de mes sentiments. Je le partage avec vous aujourd’hui.
Dans mon adolescence, j’avais eu le courage d’exprimer à ma maman une émotion de peur à la suite d’une dispute. Cependant, elle était tellement persuadée que j’agissais de la sorte pour lui faire du mal qu’elle n’entendait pas ce que je lui disais. Je me suis sentie humiliée et, bien évidemment, pas respectée.
Le résultat a été que je n’osais plus lui dire la vérité. Soit j’hurlais d’énervement, soit je m’enfermais dans ma chambre. Malheureusement, notre relation a été conflictuelle très longtemps. Bien heureusement, une fois adulte (vers 23-24 ans), j’ai fait un travail sur moi et j’ai pardonné. Peut-être aurions-nous pu éviter de longues années de conflit si j’avais été entendue. Maintenant encore, j’évite, intentionnellement, les discussions qui nécessitent de devoir dévoiler mes sentiments, de peur d’être à nouveau ignorée dans mes sentiments, dans mes émotions.
Anticiper les moments à fortes émotions
Avec des enfants hyperémotifs, il est important d’anticiper les situations où l’hypersensible pourrait se sentir submergé d’émotion.
Il va de soi que comprendre son enfant est essentiel pour reconnaître une situation émotionnellement forte pour l’enfant. D’où l’intérêt de mettre en pratique les 4 points précédents.
Une fois que vous saurez reconnaître les événements qui peuvent provoquer des orgies d’émotions chez votre enfant, vous pourrez l’informer à l’avance, le préparer pour affronter au mieux cette montée de sentiments forts.
Quelques exemples d’anticipation
Je vous partage plusieurs exemples d’anticipations. Cela pourra éventuellement mettre en lumière des événements, qui vous sont propres, qui pourrait être plus difficile à gérer avec votre enfant.
Nous avons pris l’habitude de prévenir les enfants d’événements spécifiques. Par exemple, si nous devions rencontrer un enfant en chaise roulante, cela pourrait être source de réaction de tristesse ou de colère de la part d’Eleane, car vécu comme une injustice. Mettre des mots, avant ladite rencontre, désamorce la bombe. Cela ne veut pas dire qu’elle ne sera pas triste à la vue de cette injustice, mais sa réaction sera mieux apprivoisée.
Les départs ont été très problématiques pendant de nombreuses années. Un simple discours comme : « Nous allons partir dans un petit moment, mais j’imagine que tu aurais envie de rester. Je comprendrais que tu sois triste et même fâché de ne pas pouvoir jouer plus longtemps avec ta copine. », aide à anticiper. Elle nous a permis d’éviter grands nombres de crises.
Pour nos deux fils, il était très difficile pour eux d’être dans un espace avec de forts bruits. Nous avons pris l’habitude de prendre avec nous des casques antibruit (nous avons ceux-ci ). Ils nous ont sauvés à beaucoup d’occasions. Encore aujourd’hui, si on oublie de les prendre, cela peut être difficile, surtout pour Kalen.
Pour conclure
Je rappelle que l’hypersensibilité est un trait de caractère inné qu’une grande partie de la population possède. Ce n’est pas un défaut, il faut juste apprendre à l’utiliser d’une manière positive.
Un enfant hypersensible a besoin qu’on prenne du temps pour lui expliquer ce qu’il ressent. En résumé, en tant que parents, nous devons écouter nos enfants pour les comprendre et les aider à anticiper les situations riches en émotions.
Chers parents d’enfants hypersensibles, je vous encourage à laisser un petit mot dans les commentaires. Ainsi nous nous sentirons moins seuls.
Merci pour cet article dans lequel j’ai reconnu mes deux filles.
J’ai lu avec elles, quand elles étaient petites « grosse colère » et « les couleurs des émotions ». Super livres !
On avait aussi sur notre frigo une échelle de la colère avec le dessin d’un petit garçon à différents niveaux de colères (agacé, irrité… en crise..). Ça a beaucoup aidé !
Ma grande de 11 ans fait partie des rares enfants (je pense) à ne pas vouloir aller au cinéma, à refuser de voir certaines séries/films de peur d’être submergée par les émotions (tristesse…), à ne pas vouloir lire certains livres pour les mêmes raisons (alors que c’est une grande lectrice).
On en discute beaucoup avec elle pour l’aider à vivre avec cette hypersensibilité.
Merci Nathalie pour ton témoignage.
Notre fille a aussi de la peine avec certains films, même des petits dessins animés. D’ailleurs plus l’histoire est réaliste, plus c’est difficile pour elle. Les histoires de princesses, de Disney par exemple, ne la perturbe que très peu. Par contre, Toy Storie a été pour elle une épreuve très douloureuse.
Je ne suis pas parent d’un enfant hypersensible mais je ressens en lisant vos mots quelle douleur cela peut-être dans une famille. Le sentiment de culpabilité (infondé) doit être la pire des souffrances ! Merci pour vos mots qui je l’espère (et en suis sûr) aideront de nombreux autres parents .
Bonjour,
Quel article intéressant, je ne connaissais pas les traits de caractère des enfants hypersensibles.
J’ai appris beaucoup de choses. Je suis maman de 2 garcons, je peux comprendre la douleur et la sensation de ne pas réussir à les aider.
En tout cas votre article va conseiller de nombreux parents j’en suis sûr.
Belle journée à vous
Nous avons la chance d’être les parents d’un enfant dys et hypersensible. Comme vous, ils nous a fallu quelques années pour le comprendre et se comprendre. Aujourd’hui, il a 10 ans, nous essayons d’être dans un dialogue positif et toujours constructif sans aucun jugement. Ils faut être toujours très à l’écoute et transformer chaque situation en expérience positif.
Merci pour ce très bel article
Ton article me fait me poser une question : il y a des moment dans la vie ou nous avons plus les nerf « fleur de peau », et d’autre moment ou nous sommes moins « sur les nerfs ». Du coup je me demande si c’est plutot le fait de personne hypersensible qui on des période « de repos » ou plutot des personne non-hypersensible qui peuvent traverser des periodes où ils sont très irritables?
Merci Pierre-Favre pour ta question. Personnellement, je pense qu’on est tous sujet à des périodes plus ou moins faciles, émotionnellement parlant. Cependant, cela ne veut pas dire que nous soyons hypersensibles. Une personne qui ne possède pas ce trait de caractère, peut se sentir triste lors d’un événement, mais ne pas être submergée de tristesse dans une même situation ultérieure. Tandis que l’hypersensible ressentira la même émotion à chaque événement similaire. C’est sa réaction qui peut être différente, mais pas le sentiment.
Superbe article qui met la lumière sur une partie de la population qui n’est pas toujours comprise ni écoutée. C’est difficile pour une personne hypersensible de trouver sa place dans notre monde actuel. C’est très louable de prendre le temps pour expliquer au plus grand nombre que ces personnes n’ont pas exactement les mêmes besoins que les autres.
L’enfant (et l’adulte) hypersensible a une perception accrue de tous les petits détails qui composent chaque instant. Ses sens sont toujours en éveil et il capte intensément chaque bruit, chaque rayon de soleil, chaque mouvement, chaque odeur… ce qui finit par être extrêmement fatigant sur le plan émotionnel, comme sur le plan mental. C’est une thématique qui m’intéresse beaucoup aussi (étant moi-même maman hypersensible)
Merci pour cet article. ! Pensons aussi aux adultes hypersensibles!
J’ai beaucoup aimé le film «Enfants hypersensibles, un présent pour l’avenir» de Nathalie Brochard.
Et il y a même une Journée nationale de l’hypersensibilité: le 13 janvier., si ça peut aider….
Merci pour ces conseils.. Est-ce que ta fille a été un bébé aux besoins intenses ou pas spécialement? Je pense que la mienne l’a été et je me dis que l’hypersensibilité est peut être la suite du BABI?
Bonjour Marie,
Non, ma fille n’a pas été une BABI (ni mes garçons d’ailleurs). Je n’ai jamais cherché à savoir s’il y a une corrélation, mais c’est un sujet qui peut être intéressant à creuser.
Bonne journée
Merci pour ce bel article. Je n’ai pas encore d’enfant, mais je me « soupçonne » fortement d’être hypersensible. En tout cas, mon compagnon l’est (en plus d’être un HP) et il est très sensible au bruit. Mon expérience dans l’enfance : enfant très éveillé et qui pleurait beaucoup, car n’ayant pas été stimulé, n’avait pas encore les mots pour décrire ses émotions ou pour exprimer clairement ses attentes.
Bonjour Eva,
Ton expérience en tant qu’enfant est intéressant. Tu écris très bien que tu n’avais pas les mots pour exprimer ce que tu ressentais. C’est malheureusement encore le cas pour beaucoup d’enfants. C’est pourquoi je trouve primordial d’expliquer aux adultes l’importance de travailler sur les émotions avec les enfants.
Tu soulignes encore un autre élément que je n’ai pas souhaité traiter dans cet article : l’hypersensibilité des personnes à Haut Potentiel Intellectuel (HPI). J’espère écrire un sujet spécifiquement sur le HPI une prochaine fois.
Bonne journée
Bonjour Eva,
Cet article pourra aider beaucoup de personnes à se reconnaître ou à reconnaître l’un de leur enfant. D’ailleurs les autistes eux ressentent les choses encore plus fort. Et ce n’est pas toujours facile de comprendre ou de se faire comprendre quand on ressent les choses de manière différente…
Salut Shirley,
Merci pour ton article ! J’ai l’impression que mon enfant est hyperémotif (je ne connais pas vraiment la différence avec l’hypersensibilité mais à l’intuition il lui correspond mieux !)
Ton concept d’anticipation me parle beaucoup … j’ai toujours beaucoup anticiper, annoncer ce qui allait se passer, dans l’idée de le rassurer. Maintenant je me ravise un peu car dans certaines situations j’ai l’impression que c’était justement ces annonces anticipées qui provoquaient chez lui angoisses et crise.s. J’ai appris à travailler l’équilibre dans l’anticipation, ainsi que ma posture. Lorsque je suis hésitante, ça part souvent en cacahuète. Parfois lorsque j’annonce certaines choses il ne faut pas que ça tarde et je dois être moi ferme et bienveillante. Du coup grâce à mon fils j’apprends à connaître mes propres émotions, à les accueillir, à reconnaître mes propres besoins et à chercher les actions les plus adaptées. Et on grandit ensemble !
Merci beaucoup pour toutes ces réflexions !
Belle journée !
Lise-Marie
Bonjour Lise-Marie,
Merci beaucoup pour ton témoignage. C’est intéressant de voir que les enfants ne réagissent pas tous de la même manière. Pour un enfant (comme ma fille, par exemple), l’anticipation l’aidera, au moment venu, à gérer ses émotions. Pour d’autres, ce sera peut-être une source d’angoisse supplémentaire. C’est là l’importance d’écoute et d’observer son enfant.
À bientôt
Merci pour cet article qui met bien en avant les difficultés que peuvent rencontrer les enfants hypersensibles mais aussi celles de leurs parents.
Les outils partagés comme la roue des émotions ou les livres cités sont vraiment intéressant je trouve parce que l’enfant peut mettre des mots sur ce qu’il ressent, et comme dans le livre de la couleur des émotions, cela peut lui permettre d’apprendre à démêler tous ces fils qui font un gros nœud, ce nœud pouvant être source d’angoisse ou de stress au final.
Et surtout, merci de partager le fait que ce n’est pas une maladie mais bien un trait de caractère 😊