Comment limiter la transmission de nos peurs aux enfants

Comment limiter la transmission de nos peurs aux enfants


Lorsque transmettre ses peurs devient une peur ou comment limiter la transmission de nos peurs aux enfants. Un sujet qui a tout son sens en cette période si particulière que nous vivons. Comme tu le sais déjà, avec l’apparition du COVID-19 depuis plus d’un an, nous vivions une situation stressante, voire angoissantes pour certains. Il est donc tout à fait normal de se demander si cette peur que nous vivons actuellement aura des répercussions sur nos enfants.

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La transmission de nos peurs aux enfants commence pendant la grossesse

Bien évidemment, lorsqu’on devient parent, ou qu’on est sur le point de mettre au monde notre premier enfant, on recherche en priorité à protéger nos enfants, ces êtres si petits et si fragiles. On souhaite qu’il ne leur arrive rien et qu’il puisse être épanoui, avoir un avenir heureux, car ils sont ce que nous avons de plus précieux au monde.

Alors, on a peur : peur pour eux, peur de les perdre, peur de les voir souffrir. Et ces peurs sont compréhensibles !

Qu’est-ce qu’une peur ?

Je vais peut-être commencer par le début et t’expliquer ce qu’est précisément une peur et d’où elle peut provenir.

La peur est une réaction physique relativement complexe. C’est la capacité du cerveau humain à flairer le danger et à produire des hormones telles que le cortisol et l’adrénaline. C’est une adaptation génétique héritée de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs pour anticiper le danger et se préparer à l’attaque.

Sous cette forme-là, la peur est saine. Elle permet de se protéger du danger imminent.

Pourtant, la définition du Larousse est plus nuancée. Elle dit que la peur est un sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé, d’une menace. Une appréhension, crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation. Crainte que quelque chose, considéré comme dangereux, pénible ou regrettable, se produise.

Je pense que cette définition explique bien le principe de « peur » que nous vivons au quotidien, et ce depuis l’enfance.

La peur est présente dès la petite enfance

L’anxiété et la peur peuvent apparaître, déjà, vers 8-9 mois lorsque les enfants prennent conscience de leur individualité. La plus connue à cet âge est la peur de l’étranger.

Les peurs évolueront avec l’âge. Vers 5-6 ans avec la perception du vivant et donc de la mort, va faire apparaitre de nouvelles peurs (fantômes, animaux féroces… )

À l’adolescence, avec le besoin d’appartenance qui devient prédominant et la découverte de la sexualité, il y aura la peur du rejet.

Même si ces étapes marquent des stades du développement de l’individu, ils ne sont pas forcément mauvais pour la croissance psychique de l’enfant ou du jeune.

Ce qui devient problématique, c’est lorsque nos propres peurs, nos propres angoisses sont transmises à nos enfants. Lorsque le parent transmet ses angoisses à son enfant, l’enfant reçoit l’image d’un monde dangereux.

5 conseils pour éviter de transmettre nos peurs aux enfants

Grâce à des études menées auprès de couple parent-enfant, les chercheurs ont pu définir que les enfants assimilent la peur par observation.

Il est donc important de voir quels sont les outils qui peuvent nous aider à éviter cette transmission.

  1. Ne pas culpabiliser d’avoir des peurs. C’est important d’enseigner la notion de danger aux enfants, de leur apprendre que la peur est saine dans le cas d’un danger imminent.  
  • Prendre sur soi. On sait que trop protéger les enfants les fragilise. La solution ne consiste pas à les protéger de tout et à les faire vivre dans un monde aseptisé. Au contraire, il faut accompagner l’enfant dans ses apprentissages pour qu’il apprenne à gérer les dangers. (Exemple : utilisation d’un couteau, traverser la route, grimper à un arbre, …)
  • Exprimer sa propre peur. C’est en faisant la part des choses entre nos propres peurs et la réalité du monde que nous éviterons à l’enfant de devenir craintif. Plus nous exprimons ce que nous ressentons, moins graves seront les conséquences.
  • Être honnête avec notre enfant. Ne jamais hésiter à faire part de notre parcours à l’enfant, pour le rassurer, pour lui montrer que ce ne sont pas les mêmes circonstances que l’on a pu vivre.
  • Avoir confiance en lui et le réconforter sur ses capacités. « J’ai confiance en toi » est une phrase qui devrait revenir régulièrement. Nous pouvons nuancer et expliquer que c’est notre peur qui le bloque, et non ses capacités. L’encourager malgré notre peur, va l’aider à renforcer son estime de soi.  

Maintenant, tu sais comment faire pour éviter la transmission de tes peurs aux enfants. Je te souhaite de créer une vision de notre monde moins anxiogène.

Comme j’en ai l’habitude, je termine par une citation. Aujourd’hui, c’est une phrase de l’artiste japonais Hokusai.

« N’aie pas peur de la vie, sens, regarde, laisse la vie vivre à travers toi. »

Hokusai

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